La conférence de haut niveau sur le thème "Réponses effectives et durables contre le terrorisme : approche régionale" s'ouvre dimanche après-midi à Oran avec la participation des représentants des Etats africains, des organisations et des experts internationaux. Cette réunion de deux jours constituera, selon les observateurs, une occasion pour affirmer et renforcer la coordination et la concertation entre les pays africains et ce dans le cadre de l'Union Africaine (UA), notamment autour des questions d'ordre stratégique préoccupant collectivement les Etats membres, à l'instar de la lutte contre le terrorisme, le radicalisme violent et d'autres phénomènes comme le trafic des êtres humains et la drogue. Il est prévu également que cette réunion, dont l'ouverture sera présidée par le ministre des affaires étrangères, Abdelkader Messahel, constituera une opportunité pour évaluer ce qui a été réalisé des recommandations de la réunion précédente d'Oran. Il est à rappeler que le séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, tenu en décembre 2016 à Oran, a été couronné par l'adoption d'une série de recommandations liées à plusieurs thématiques dont la nécessité d'élaborer une feuille de route sur les dispositifs opérationnels afin de faire taire les armes à l'horizon 2020 et la consolidation du partenariat entre le Conseil de la paix et de la sécurité de l'UA et le Conseil de sécurité de l'ONU pour permettre des missions mixtes dans le cadre de la préservation de la paix en Afrique. Les recommandations avaient porté également sur l'importance de la réactivation d'une force africaine et la nécessité d'assurer un financement durable pour les opérations de soutien à la paix dirigées par l'UA et ce dans le cadre de son partenariat avec l'ONU. L'Algérie avait présenté, début de ce mois de décembre, par le biais du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, représentant du président de la République aux travaux de la 5ème sommet Afrique-Europe, tenu dans la capitale ivoirienne, un document sur son engagement dans la lutte contre le radicalisme violent et le terrorisme en Afrique. Ce document a été proposé au lendemain de la désignation du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en mars dernier, comme coordonnateur africain de la lutte contre le terrorisme et le radicalisme violent en Afrique et du mémorandum proposé par le Chef de l'Etat lors du 29ème sommet africain à Addis Abbeba (Ethiopie), en juillet dernier, rappelle-t-on.