Un communiqué du ministère des Affaires étrangères (MAE) annonce que l'Algérie co-organise avec la Commission de l'Union africaine (UA), aujourd'hui et demain à Oran, une conférence de haut niveau sur le thème : «réponses effectives et durables contre le terrorisme ; approche régionale». La même source précise que «cette conférence de haut niveau entre dans le cadre du mandat confié au Président Bouteflika par ses pairs de l'UA, en tant que coordonnateur des efforts de l'UA dans le domaine de la prévention et de la lutte contre le terrorisme». Les travaux de cette réunion seront ouverts par le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, dans l'après-midi d'aujourd'hui, et s'étaleront sur deux jours, a ajouté la même source. La Conférence a pour objectif de réaliser une «vision commune» des Etats membres de l'UA concernant les «défis réels» en matière de lutte contre le terrorisme ainsi que les moyens à même de permettre une lutte efficace et durable contre le terrorisme et la radicalisation, a souligné le communiqué du MAE, ajoutant qu'elle sera, en outre, l'occasion pour l'Algérie de partager son expérience dans ce domaine avec ses partenaires africains. La réunion d'Oran regroupera les responsables de la lutte contre le terrorisme dans les Etats membres de l'UA, des représentants de partenaires, de communautés économiques régionales ainsi que des experts africains et internationaux, a conclu le communiqué du MAE. Rappelons que dans son mémorandum qui avait été présenté au 29e sommet de l'UA, le Président Bouteflika, en sa qualité de coordonnateur de l'Union africaine dans la prévention et la lutte contre l'extrémisme violent en Afrique, a souligné que «l'extrémisme violent et le terrorisme sont aujourd'hui des menaces de portée globale. Leur élimination et leur éradication requièrent des stratégies de prévention et de lutte de même nature et de même échelle». Il notait que «l'Afrique a accompli des progrès indéniables dans cette voie» et a «la ferme volonté de relever les défis que ces phénomènes font peser sur la sécurité et la stabilité de ses pays membres ainsi que sur les aspirations légitimes de ses peuples à la paix et à la sécurité, au développement, au bien-être et au progrès socioéconomique». Le mémorandum a relevé que «la convention africaine sur la prévention et la lutte contre le terrorisme, signée à Alger en 1999, constitue, à cet égard, l'aboutissement et l'expression de la forte prise de conscience africaine de la gravité de la menace terroriste pour le continents dans son ensemble et un important instrument de lutte commune contre ce fléau». Le mémorandum explique également que le Plan d'Action de l'Union Africaine pour la Prévention et la Lutte contre le terrorisme, a établi avec précision, et pour la première fois, une véritable feuille de route africaine de lutte contre le terrorisme, incluant les principaux domaines et dimensions de cette lutte, comme il a affiné les mandats et rôles du Conseil de Paix et de Sécurité ainsi de la Commission de l'Union Africaine dans cette lutte. De même qu'il a retenu la mise en place, à Alger, du Centre Africain d'Etudes et de Recherches sur le Terrorisme (CAERT), lequel s'est imposé au fil des années comme un précieux outil au service des pays africains dans leur lutte individuelle et collective contre le terrorisme. Cette architecture, poursuit le mémorandum, est confortée par la désignation d'un Représentant Spécial de l'Union Africaine pour la Coopération Anti-Terroriste ainsi que par l'entrée en fonction de l'Afripol, laquelle constitue une importante plateforme de coopération entre les polices africaines contre le terrorisme et le crime organisé transnational, et dont le siège est également à Alger.