Le financement non conventionnel a été l'une des mesures financières phares prises par le gouvernement en 2017 dans le but de préserver la dynamique des investissements publics à travers le financement des déficits du budget de l'Etat et de la dette publique interne. La crise financière sévère, induite par la dégringolade des prix pétroliers depuis juin 2014, s'est traduite notamment par l'épuisement du Fonds de régulation des recettes en février 2017, amenant le gouvernement à mettre en place ce dispositif transitoire. Pour ce qui est du secteur bancaire, l'année 2017 a été marquée par la détermination des autorités à introduire les produits de la finance islamique, même si le lancement effectif de ce type de produits semble encore timide. En plus des liquidités rendues disponibles grâce au financement non conventionnel, la Banque d'Algérie a poursuivi l'abaissement des réserves obligatoires des banques pour renforcer les liquidités de ces dernières ce qui leur a permis de générer 347 milliards de DA de liquidités supplémentaires en 2017. Par ailleurs, malgré la crise financière, les crédits d'investissement accordés par les banques à l'économie ont affiché une croissance de 7% durant le premier semestre de l'année. D'autre part, les banques publiques ont procédé en 2017 à l'effacement de 27 milliards DA de dettes au profit d'entreprises créées dans le cadre de l'ANSEJ alors que d'autres projets inscrits dans le cadre de ce dispositif ont connu un rééchelonnement de leurs créances bancaires. Quant aux réserves de change du pays, elles ont baissé sous le seuil des 100 milliards de dollars à la fin de l'année 2017.