Le public algérien a rendez-vous les 4 et 5 janvier à Alger avec Idir, l'icône de la chanson algérienne d'expression kabyle, de retour sur la scène artistique algérienne après une absence de près de 40 ans, dans un concert-évènement placé sous le signe des retrouvailles. Trente musiciens et un groupe de choristes, encore en répétitions, accompagneront Idir qui devra partager la scène de la coupole du Complexe olympique Mohamed-Boudiaf avec des chanteurs français, à l'instar de Gérard Lenorman et Maxime Le Forestier qui avaient participé à son dernier album sorti en 2017. Après ces deux concerts à Alger, le chanteur prévoit une grande tournée qui devrait le conduire à Annaba, Bejaia, Batna, Constantine et Tlemcen, entre autres, à partir de mai prochain. Absent de la scène algérienne depuis 1979, année de sa dernière apparition, Idir revient à la rencontre de son public, alors que l'identité amazighe, une cause pour laquelle il n'a cessé de militer par son art, remporte, par petites touches, victoire sur victoire. De son combat pour Tamazight", il dira que celui-ci ne relevait d'"aucune velléité politique", se refusant de placer son engagement sous une quelconque chapelle politique. Celui qui a de tout temps revendiqué son identité culturelle en même temps que son appartenance à L'Algérie, dit assumer son pays dans toute sa richesse et sa pluralité. Idir n'a eu de cesse de répéter, comme il l'a encore souligné récemment devant la presse à Alger, que son engagement pour l'identité et la culture amazighes n'altérait en rien son "algérianité", une appartenance qu'il a de tout temps revendiquée.