Des imams et des spécialistes ont appelé, mardi à Alger au cours d'une journée d'étude sur "les dangers de l'internet et des réseaux sociaux" à l'unification des prêches de vendredi et à la création de "think tanks" face aux applications électroniques qui menacent la société. S'exprimant au cours d'une journée d'étude, organisée par la Direction des affaires religieuses de la wilaya d'Alger à Dar el Imam (El Mohammadia), le spécialiste en addiction aux jeux électroniques, Taha Kouzzi a mis en avant l'importance de trouver des "alternatives scientifiques" au profit des personnes souffrant d'addiction aux jeux électroniques, soulignant que le phénomène d'addiction n'est pas propre aux jeunes mais concerne également les adultes. Pour sa part, le ministre des Affaires religieuses et des wakfs, Mohamed Aissa a annoncé que son département se préparait au lancement d'un "think tank ", premier du genre en Algérie, dans le but de valoriser les efforts de lutte contre les dangers d'internet. Le ministre a pointé du doigt, par la même occasion, la "passivité" de certains chercheurs et intellectuels vis-à-vis des effets de la mondialisation sur la société. Il a appelé, à ce propos, à l'unification du prêche du vendredi vers la sensibilisation notamment de la famille sur l'utilisation des réseaux sociaux. Pour sa part, le wali d'Alger, Abdelkader Zoukh a appelé à la création d'un groupe de travail composé d'imams et de spécialistes en s'engageant à réunir toutes les données à utiliser dans les prêches dans le cadre d'une campagne de sensibilisation. == Vers l'enseignement du tamazight aux imams == En marge de la journée d'études, le ministre des Affaires religieuses et des wakfs, Mohamed Aissa a annoncé que des sessions de formation et des stages pour l'enseignement de la langue amazighe seront organisés prochainement au niveau des instituts de Tizi-Ouzou, Bouira et Batna au profit des imams. Ces sessions se dérouleront selon un programme mis en place par des spécialistes permettant aux stagiaires de traduire les textes et les différents termes en Tamazight, a précisé la même source. Aissa a fait état de l'adoption de trois traductions du saint Coran en Tamazight", à savoir celle écrite en caractère arabe dont l'impression a été prise en charge par le roi Fahd, la deuxième en Thifinagh et la troisième en caractère latin. Le ministère des affaires religieuses et le Haut commissariat de l'amazighité (HCA) s'attèlent à la publication, au cours de cette année, d'un dictionnaire coranique", qui sera mis à la disposition des imams en vue de sen servir dans leurs prêches au niveau des régions berbérophones, a-t-il ajouté.