L'Association danoise des amis de l'ONU a adressé une motion au gouvernement danois l'appelant à voter "non" concernant le renouvellement de l'accord de pêche entre l'Union européenne (UE) et le Maroc, car englobant les eaux territoriales du Sahara Occidental. L'Association, qui s'intéresse aux questions de l'ONU et oeuvre à la promotion de ses principes au Danemark, a appelé la commission européenne à faire prévaloir la stabilité et la paix dans la région aux intérêts commerciaux avec le Maroc et à suivre l'exemple des Etats Unis et de la Norvège, qui conditionnent leurs conventions commerciales avec le gouvernement marocain à l'exclusion du Sahara Occidental et ses eaux territoriales". Pour l'Association danoise des amis de l'ONU, le renouvellement de l'accord de pêche UE-Maroc, englobant les eaux territoriales du Sahara Occidental occupé, engendrerait une politique économique à court terme illégale du point de vue de la Cour de justice européenne (CJUE), et compromettrait les efforts de l'ONU visant à trouver une solution pacifique au conflit du Sahara Occidental. L'Association a mis en avant "le danger de l'appui financier à la force d'occupation face à l'amenuisement des chances de parvenir à une solution pacifique aux conflits", estimant que les forces extérieures ne devraient pas s'impliquer dans des accords commerciaux englobant les eaux territoriales du Sahara Occidental occupé, appelant par lé même le Danemark à "ne pas soutenir le renouvellement de l'accord de pêche UE-Maroc qui inclue les eaux territoriales du Sahara Occidental". Rappelant la décision de la CJUE de décembre 2016 qui a conclu que compte tenu du statut séparé et distinct du territoire du Sahara occidental, les accords commerciaux entre l'UE et le Maroc "ne sont pas applicables à ce territoire", l'Association estime que tous les indices portent à croire que la décision attendue de la CJUE "sera similaire à la précédente". Dans ce cadre, le ministre sahraoui délégué pour l'Europe, Mohamed Sidati avait exprimé sa profonde préoccupation au sujet des négociations en cours pour inclure le Sahara occidental dans l'accord commercial UE-Maroc, sans le consentement du peuple sahraoui à travers son représentant légitime, le Front Polisario et en l'absence d'un processus transparent, légal et crédible pour obtenir le consentement. Il a rappelé, à ce titre, que tout accord économique entre l'UE et le Maroc qui n'exclut pas explicitement le Sahara occidental du champ d'application de l'accord "continuera à renforcer l'occupation illégale des territoires sahraouis par le Maroc", réaffirmant sa "confiance en le droit de l'UE" et sa "disposition à retourner devant la Cour européenne de justice sur de telles questions". Par ailleurs, l'Observatoire des ressources naturelles du Sahara Occidental (WSRW) avait décliné une invitation de l'Union Européenne (UE) pour prendre part à une réunion de consultation relative aux négociations commerciales entre l'Union et le Maroc, en raison du "manque de clarté" sur l'objectif de la rencontre, a indiqué l'observatoire dans un communiqué. WSRW a estimé que l'approche est "non conforme" au droit à l'autodétermination du peuple sahraoui et à son droit de donner son consentement sur tout ce qui concerne son territoire, rappelant d'anciens accords conclus entre l'UE et le Maroc n'ayant pas inclus le Polisario. Il rappelle que la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) a jugé, dans son arrêt du 21 décembre 2016, que le consentement des représentants du peuple du Sahara Occidental doit être obtenu dans la conclusion de tout accord qui concerne son territoire occupé.