La nécessité de tenir compte des aspects environnementaux, culturels et urbanistiques dans la construction des villes et quartiers algériens, a été mise en exergue lors du séminaire national sur la ville qui a débuté mardi à Alger. A cette occasion, le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Abdelwahid Temmar, a indiqué que le séminaire national sur la ville revêt une importance capitale au regard des défis caractérisant la réalisation d'une ville écologique, et des liens à développer avec les acteurs et les partenaires. Il est également important, a ajouté le ministre, de doter la politique de la ville d'un plan d'action permettant de prévoir la croissance démographique rapide avec tout ce qu'elle implique comme besoins du citoyen en termes de sécurité et de protection ainsi que ses besoins fondamentaux en matières de santé, d'habitat, d'enseignement et de moyens de loisirs. Temmar a rappelé qu'en prévision de la croissance démographique que connait l'Algérie, l'Etat a mis en place une stratégie pour le développement urbain et procédé à l'adaptation du cadre juridique et réglementaire relatif à l'urbanisme et à la politique de la ville, aux exigences actuelles du développement urbain durable, ajoutant que son secteur est en train de revoir la loi relative à l'aménagement et à l'urbanisme. Le programme du Président a également pour objectif d'encourager la contribution de l'investissement privé dans la réalisation et l'aménagement des nouvelles villes et pôles urbains. Après avoir rappelé que les collectivités locales étaient les principaux partenaires dans la définition, la gestion et la mise en oeuvre de la politique de la ville, M. Bedoui a mis en avant le rôle important de la commune et de la wilaya, qui constituent la base de la décentralisation à travers leurs assemblées élues. Le développement urbain intégré et durable auquel aspirent toutes les parties pour améliorer le cadre de vie nécessite une réforme du système financier et fiscal local afin de permettre aux collectivités locales de s'acquitter de leur rôle économique, notamment en matière de création de la richesse et de promotion d'une dynamique économique locale, a ajouté M. Bedoui. Il nécéssite également, poursuit M. Bedoui, la promotion de l'aménagement urbain, la formation dans les nouveaux métiers de la ville et le marketing territorial, des axes -a-t-il dit- qui seront pris en charge par l'Ecole nationale des ingénieurs de la ville qui ouvrira ses portes en septembre 2018.