Avec la mise en service d'une unité d'intervention, composée de plongeurs au niveau du méga barrage de Béni Haroun (Mila), le secteur de la protection civile a entamé dans la capitale de l'eau, une nouvelle ère placée sous le signe du développement et de la modernisation. Cette unité est l'aboutissement d'une longue démarche entamée depuis une vingtaine d'années alors que le barrage de Beni Haroun était en chantier et qu'une opération de sauvetage qualifiée de "délicate" après une inondation dans la région s'est soldée par le décès d'un élément de la protection civile, se souvient-t-on encore. L'unité principale de la protection civile du chef-lieu de wilaya avait été baptisée du nom du martyr du devoir national, Sayeh Boutout en signe de reconnaissance pour les sacrifices consentis au service du pays et "les relations" se sont consolidées entre ce corps constitué et le barrage de Béni Haroun d'une capacité de stockage avoisinant les 1 milliard m3 et dont l'impact social et économique pour le citoyen et le pays n'est plus à démontrer. --- La sécurité en milieu aquatique, une priorité dictée par les nouvelles mutations ... Les missions d'interventions sur ce plan d'eau ont de tout temps constitué une "préoccupation majeure" affirme à l'APS, le colonel Mohamed Rédha Merbah, directeur local de la protection civile qui rappelle que le barrage de Beni Haroun a reconfiguré le paysage de la région et a imposé des nouveaux comportements auquel les services de la protection civile devaient s'adapter s'agissant de leurs missions. Les services de la protection civile et de l'Agence nationale des barrages et transfert (ANBT) enregistrent annuellement entre 6 à 8 cas de noyades dans ce méga plan d'eau qui s'étend sur 35km avec un bassin d'une superficie dépassant les 5 hectares, souligne-t-on. En vue de consolider les capacités d'intervention de la protection civile sur le plan d'eau de Béni Haroun, il sera aussi procédé à la mise en service d'une deuxième unité de la protection civile dans la région de Fedoua à Sidi Merouane donnant sur le barrage et dont les travaux affiche un taux de 70% en plus d'un projet similaire dont les travaux se poursuivent à Rouached avec des prévisions de réception de toutes ces infrastructures "courant 2018".