Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a affirmé mercredi que la 35è session du Conseil des ministres arabes de l'Intérieur (CMAI) qu'abrite l'Algérie, se tenait dans un contexte marqué par de "nouveaux défis et risques" qui se posent sur les scènes arabe et internationale, à l'instar de la cybercriminalité, l'émigration illégale, la traite d'humains et l'utilisation d'internet, par les réseaux terroristes, dans l'enrôlement des jeunes. Cette session "intervient à la lumière des nouveaux développements survenus sur les scènes arabe et internationale, impliquant de nouveaux défis et risques, outre la propagation rapide de certains phénomènes dont la cybercriminalité, l'émigration clandestine, la traite d'humains et l'utilisation d'internet, par les réseaux terroristes, dans l'enrôlement des jeunes", a indiqué M. Ouyahia dans l'allocution d'ouverture des travaux de la 35è session du CMAI. Ouyahia s'est dit convaincu que les pays arabes, grâce aux mécanismes de coordination et de coopération et à leur tête le CMAI, "oeuvreront sans relâche à contrecarrer ces fléaux destructeurs, à travers des actions anticipées et des frappes exécutées avec une main de fer pour dissuader quiconque qui envisage de porter atteinte à la stabilité de la région", mettant en avant l'importance de la coordination des efforts en matière de renforcement de la sécurité, de la paix et de la lutte contre la criminalité dans le monde arabe, à travers l'échange d'informations et la coopération sécuritaire. Message du président Bouteflika à l'occasion de la 35e session du Conseil des ministres arabes de l'Intérieur Après avoir mis en exergue le rôle "crucial" du Conseil, le Premier ministre a affirmé que la réunion ordinaire du CMAI constituait une "station importante et centrale dans la définition des contours de la stratégie sécuritaire commune, dans le cadre des défis et situations prévalant dans notre région". "Le monde arabe paie aujourd'hui le lourd tribut d'un terrorisme abject qui ne cesse de développer ses méthodes criminelles", a ajouté M. Ouyahia, relevant que le monde arabe, dans son ensemble, est confronté à des calculs et des manoeuvres hégémoniques, orchestrés au niveau régional ou meme à un niveau plus large et se nourrissent de plusieurs crises qui menacent la sécurité et épuisent les ressources". L'Algérie qui abrite cette session est "consciente du poids de la responsabilité qui incombe aux ministères de l'Intérieur arabes, du fait des grands défis qui se posent pour nos pays qui sont plus que jamais visés dans leur stabilité et leur sécurité, sans lesquelles la réalisation de résultats dans les domaines du développement et du progrès est impossible sur tous les plans", a ajouté le Premier ministre. Dans le même contexte, M. Ouyahia a estimé que la Nation arabe demeurait visée dans sa sécurité et ses droits légitimes, en l'absence d'une solution à la question palestinienne, qui, a-t-il dit, consacre "le droit du peuple palestinien frère à l'établissement d'un état indépendant avec El-Qods pour capitale et préserve le monde arabe des risques d'une implosion régionale". Le Premier Ministre s'est félicité des décisions et recommandations de la dernière session du Conseil, tenue à Tunis, ayant, a-t-il assuré, "renforcé notre sécurité arabe dans ses volets relatifs à la sensibilisation sécuritaire et à la prévention contre la criminalité, dont la lutte contre le terrorisme, le trafic de drogue et la sécurité idéologique", rappelant que ces stratégies et cette collaboration étroite entre les pays arabes avaient contribué à "définir les voies et moyens à même de faire face aux défis sécuritaires actuelles".