L'armée syrienne progressait mardi dans la Ghouta orientale, après plus de trois semaines du lancement de son offensive visant à reprendre le dernier bastion rebelle en lisière de Damas, où l'action humanitaire gouvernementale se heurte à divers obstacles dressés "par les groupes terroristes et leurs commanditaires". Lors d'une séance tenue par le Conseil de sécurité des Nations unies sur la situation en Syrie, l'ambassadeur permanent de la Syrie auprès de l'ONU, Bachar Jaafari, a indiqué que la Syrie avait pris beaucoup de mesures dans le but de mettre un terme à la souffrance des civils dans la Ghouta, désormais à 60% sous contrôle du gouvernement. Il a été question notamment de l'ouverture de deux corridors humanitaires pour les évacuer, mais "les groupes terroristes et leurs commanditaires, dont certains sont membres du Conseil de sécurité, avaient entravé toutes ces mesures", a-t-il rappelé. Ce sont des "reproches sans fin contre la Russie", a déclaré l'ambassadeur russe à l'ONU, Vassily Nebenzia, lors de la même réunion. Dans leurs discours, les Etats-Unis ont cité "22 fois" la Russie, la France "16 fois", le Royaume-Uni "12 fois", a-t-il énuméré. C'est une "ligne politique" qui "n'est pas motivée par des considérations humanitaires", a poursuivi le diplomate russe, en laissant entendre que ces pays occidentaux cherchent avant tout à défendre des groupes opposés au gouvernement syrien. La résolution 2401 de fin février ne prévoyait pas "de cessez-le-feu immédiat" mais cherchait à établir un processus de moyen terme et concernait toute la Syrie, a aussi affirmé Vassily Nebenzia. Damas "a le droit de se défendre contre des terroristes", a-t-il fait valoir. Déclenché en mars 2011, le conflit en Syrie s'est complexifié au fil des ans avec l'implication de puissances étrangères et de groupes terroristes. Il a fait plus de 350.000 morts.