BIR LAHLOU (Territoires sahraouis libérés) - Le report au 10 avril prochain du procès du groupe d'étudiants sahraouis, arbitrairement détenus depuis deux ans dans les geôles marocaines, a suscité de vives réactions parmi les Sahraouis, appelant à leur libération "immédiate et inconditionnelle", ont rapporté des médias sahraouis. Le procès du groupe d'étudiants sahraouis connu sous le nom de "Compagnons d'El Wali", arbitrairement détenus, a été reporté au 10 avril prochain. Une douzaine de reports, donc, depuis leur arrestation au début de l'année 2016. Selon une source sahraouie des droits de l'homme, la séance d'instruction s'est déroulée dans des conditions "répressives" à l'intérieur et à proximité de la Cour d'occupation marocaine de Marakech. Ils ont, maintes fois, signalé des cas de torture physique et psychologique lors des interrogatoires, la négligence médicale de la part de l'administration pénitentiaire marocaine, les tracasseries diverses qui leur ont été imposées ainsi qu'à leur proches, mais aussi les conditions de vie dans leurs cellules, soulignant la violation des standards minimaux de traitement des prisonniers exigés par les Nations unies (the Nelson Mandela Rules). Le mois dernier, six observateurs internationaux, un Français, un Portugais et quatre Espagnols, se sont dits "très préoccupés" par "l'incapacité" du système judicaire marocain, depuis deux ans, à montrer "le moindre élément crédible" étayant l'accusation dont font l'objet ces étudiants, en empêchant les familles des prisonniers d'assister à l'audience du 13 février 2018, alors qu'il s'agissait d'une audience publique et par la situation sanitaire et psychologique des étudiants. Cette méthode des autorités de l'occupation marocaine s'inscrit dans le cadre d'une série de simulacres et de procès iniques visant des civils sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental.