Les médecins résidents ont boycotté les épreuves du Diplôme d'études médicales spécialisées (DEMS) qui ont débuté ce lundi à la faculté de médecine d'Alger pour la spécialité ophtalmologie avec la participation de 71 candidats de différentes facultés de médecine au niveau national. L'un des représentants des médecins résidents, Dr. Noureddine Djerrad a affirmé que le ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique a fixé, entre le 18 mars et le 12 avril 2018, les dates des examens pour l'obtention du Diplôme d'études médicales spécialisées (DEMS) dans 67 spécialités sans prendre en compte la proposition du Collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA), qui a demandé, lors de sa rencontre avec le ministre, une durée suffisante pour se préparer à ces épreuves". Les membres de la commission chargée du déroulement et de la surveillance de l'épreuve d'ophtalmologie ont procédé, en présence du doyen de la faculté, à l'appel pour s'assurer de la présence des candidats, en vue de prendre des mesures à l'encontre de ceux qui maintiennent le mouvement de grève, lancé par le CAMRA depuis le 14 novembre 2017. "Il n y'aura pas une autre date pour l'obtention du DEMS, puisque les médecins résidents ont boycotté ces épreuves", a déclaré le doyen de la faculté de médecine d'Alger, Pr. Salah Eddine Ben Dib, qualifiant la poursuite de la grève d'"échec scolaire et abandon de poste". "Annoncer une année blanche n'est pas des prérogatives de la CAMRA, car une telle décision revient aux commissions pédagogiques et au ministère de la tutelle", a indiqué M. Ben Dib à l'APS, soulignant que "des mesures seront prises à l'encontre de ces boycotteurs". Le même responsable a déclaré que les étudiants de certains spécialités comme la chirurgie dentaire et la pharmacie "ont décidé de passer ces épreuves aux dates prévues". Par ailleurs, la CAMRA tient ces jours-ci des réunions de consultation au niveau des différentes facultés de médecine nationales pour "décider de l'année blanche et de la démission collective", a-t-on appris auprès de ce collectif. Hadjar avait déclaré samedi passé à la presse en marge de la Conférence nationale des universités que "le ministère est attaché à la date fixée au préalable pour le déroulement des épreuves du DEMS, soit du 18 mars au 12 avril 2018", indiquant que "les médecins résidants concernés doivent assumer leur entière responsabilité". Après avoir rappelé que ses services "ont reçu, à maintes reprises, des représentants des médecins résidents pour examiner leurs revendications socio-professionnelles", le ministre avait indiqué que "lors de la dernière rencontre, une seule revendication a été formulée, à savoir le report des épreuves", précisant que cette revendication "a été rejetée". Pour rappel les candidats au DEMS avaient décidé, la semaine dernière, de boycotter les examens "jusqu'à satisfaction de toutes leurs revendications", précisant que cette décision avait été prises à la suite d'une réponse "défavorable" des responsables du ministère lors d'une réunion avec des membres du bureau national du Collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA)". Les revendications des médecins résidants dont le nombre s'élève à près de 15.000 au niveau national, portent, entre autres, sur "l'annulation du caractère obligatoire du service civil, la dispense du service militaire, une meilleure formation pédagogique et la révision des Statuts". "En dépit de la réponse favorable du ministère de la Santé à certaines revendications formulées, notamment la réduction du nombre de spécialités concernées par le service civil, l'attribution d'un logement, l'aménagement et l'équipement des plateaux techniques dans les wilayas d'affectation dans le cadre du service civil, le droit au regroupement familial pour les couples de médecins, outre l'autorisation d'exercer une activité complémentaire dans le secteur privé", le "CAMRA demeure attaché à la grève jusqu'à satisfaction de toutes les revendications" a souligné le collectif.