L'Algérie célébrera mercredi la journée internationale de la trisomie, une halte pour évaluer les progrès réalisés en matière de prise en charge éducative et sociale des personnes atteintes de trisomie 21, mais aussi le travail qui reste à accomplir pour une meilleure intégration de cette frange dans la société. En dépit des moyens mis en place par les pouvoirs publics pour favoriser l'insertion des trisomiques dans la vie sociale et le monde du travail, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour donner toutes ses chances à cette catégorie aux besoins spécifiques, s'accordent à dire parents et représentants d'associations. La nécessité de mettre en place davantage de classes éducatives à travers le territoire national pour faciliter aux parents la scolarisation de leurs enfants trisomiques apparait comme une des principales demandes des associations activant dans ce domaine. Plus de 700 autres enfants trisomiques suivent leur scolarité dans des classes spéciales au niveau des établissements du secteur de l'Education nationale, encadrés par des éducateurs relevant de la Solidarité nationale. Le nombre de classes spéciales ouvertes dans les établissements éducatifs pour les personnes aux besoins spécifiques s'élève à 605 pour l'année 2017-2018, soit une augmentation de 150 classes par rapport à l'année scolaire passée, accueillant 3.545 enfants souffrant d'un handicap mental léger, dont 1.000 enfants autistes et 730 trisomiques, selon des données fournies par le ministère de la Solidarité nationale. Pour combler le déficit en encadrement dans les institutions spécialisées, le secteur de la solidarité nationale a bénéficié de 6.356 postes d'emploi, dans le cadre des dispositifs d'aide à l'insertion professionnelle et sociale. Le décret exécutif N 12-05 du 4 janvier 2012 définit le statut-type des établissements d'éducation et d'enseignement spécialisés pour enfants handicapés. Selon les dispositions générales de ce décret, ces établissements ont pour missions d'assurer l'éducation et l'enseignement spécialisés des enfants et adolescents handicapés âgés de trois ans jusqu'à l'accomplissement de leur cursus scolaire en milieu institutionnel spécialisé et/ou en milieu ordinaire, ainsi que de veiller à leur santé, à leur sécurité, à leur bien-être et à leur développement. Selon le même texte, les classes spéciales accueillent des enfants handicapés à l'âge de scolarité obligatoire, après une préparation préscolaire assurée par les établissements relevant du ministère chargé de la solidarité nationale. Les centres psychopédagogiques pour enfants handicapés moteurs ou handicapés mentaux sont chargés de favoriser l'épanouissement et la réalisation de toutes les potentialités intellectuelles, affectives et corporelles, ainsi que l'autonomie sociale et professionnelle de l'enfant et de l'adolescent. Le décret stipule aussi que ces centres sont chargés de soutenir l'intégration des enfants et des adolescents handicapés en milieu scolaire ordinaire et/ou dans la formation professionnelle et d'en assurer le suivi. La trisomie 21 est une anomalie génétique due à la présence dans une paire chromosomique d'un chromosome surnuméraire (21). A la naissance, les enfants atteints de cette maladie ne sont pas mentalement attardés mais développent avec l'âge des problèmes cognitifs en raison des déficits de mémoire inhérents à la trisomie.