C'est un cri de détresse qu'a lancé, hier, l'Association nationale d'insertion des trisomiques (ANIT), à l'occasion de la Journée mondiale de la trisomie 21, aux autorités compétentes en vue d'une insertion scolaire et professionnelle «pour une meilleure intégration». Les trisomiques ont d'énormes capacités d'apprentissage et d'intégration lorsque les conditions de socialisation et d'accompagnement sont fournies, a rappelé, hier à Alger, le président de cette association, Youcef Chibani. L'insertion et l'accompagnement scolaire et professionnel des trisomiques sont les moyens nécessaires pour une intégration sociale, a-t-il plaidé. M. Chibani a rappelé que l'ANIT est la seule association à l'échelle nationale à prendre en charge les enfants trisomiques, indiquant que ses capacités d'accueil sont «saturées». L'association tire la sonnette d'alarme sur l'indisponibilité de places pour les trisomiques dans les classes spécialisées et relève, à ce titre, que 120 enfants sont inscrits sur liste d'attente et attendent qu'une place se libère pour rejoindre un établissement scolaire. La trisomie 21 est une anomalie génétique due à la présence dans une paire chromosomique d'un chromosome surnuméraire (21). En Algérie, 80 000 à 100 000 trisomiques sont recensés et deux enfants naissent quotidiennement avec une trisomie 21.
