La Coordination espagnole de solidarité avec le Sahara occidental (Ceas-sahra) a exprimé jeudi sa vive préoccupation quant à la grave détérioration de la santé des prisonniers politiques sahraouis détenus arbitrairement au Maroc dans des conditions inhumaines et condamnés à de lourdes peines. La Ceas-sahra a, dans un communiqué, alerté qu'après 19 jours de grève de la faim illimitée entamée par les prisonniers politiques sahraouis pour exiger la fin des mesures illégales et inhumaines appliquées contre eux, que leur état de santé s'aggravent sévèrement et pourrait causer des "dommages permanents à leur état de santé physique et mental déjà délicat suite à leur détention durant des années dans de conditions terribles". Pour ce faire, a ajouté cette coordination solidaire avec le peuple sahraoui, "nous dénonçons le mépris des droits de l'Homme des prisonniers politiques sahraouis par les autorités pénitentiaires d'occupation", comme "nous dénonçons également l'absence des soins médicaux et une alimentation adéquates en sus de la privation de leur droit de visite de leurs parents de manière régulière et sans contrainte". La Ceas-sahara insiste dans son texte plus particulièrement sur la situation des prisonniers politiques du groupe de "Gdeim Izik" qui ont été condamnés a des peines sévères allant jusqu'à la perpétuité alors qu'ils protestaient pacifiquement contre la marginalisation continue et persistante de la population sahraouie sur ses propres terres en revendiquant plus de respect pour les droits de l'Homme y compris le droit à l'autodétermination conformément aux nombreuses résolutions des Nations unies. La Coordination espagnole solidaire avec le Sahara occidental a demandé par ailleurs d'élargir les compétences de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO) à la surveillance des droits de l'Homme dans les territoires sahraouis occupés.