Le président de la République arabe sahraouie démocratique et Secrétaire général du front Polisario, Brahim Ghali, a affirmé vendredi à Alger qu'il était inacceptable que les Nations Unies, responsable directe de la zone de conflit au Sahara Occidental, soit "absente" pour la protection et la surveillance des droits de l'Homme, saluant le soutien de l'Algérie à la cause du peuple sahraoui et son droit à l'autodétermination. S'exprimant à l'ouverture de la 6e conférence internationale sur "le droit des peuples à la résistance: cas du peuple sahraoui", M. Ghali a précisé qu'il était "inacceptable de voir les Nations Unies qui sont les responsables directs de la zone de conflit au Sahara Occidental, absents pour la protection et la surveillance des droits de l'homme". Le président Ghali a appelé l'UE à "accélérer l'application immédiate et rigoureuse de la décision de CJUE" . "La décision de la CJUE place l'Europe devant sa responsabilité historique directe, l'Espagne (force européenne administrante du Sahara Occidental) "n'ayant pas encore assumé sa responsabilité dans la décolonisation de la dernière colonie en Afrique", a-t-il dit, soulignant que l'Europe a aujourd'hui l'occasion de se rattraper et de mettre fin à la situation due à la politique expansionniste marocaine qui entrave le processus de stabilité et de développement dans la région". Il a appelé dans ce contexte l'UE à "adopter une position claire" en appui aux efforts de l'Onu sous la direction de l'émissaire onusien, Horst Kohler, insistant sur l'impératif de "hâter l'application de la décision 2351, en faisant pression sur le Maroc pour l'amener à poursuivre le processus de négociations directes et à régler les questions induites par la violation de l'accord de cessez-le-feu et l'accord militaire n 1 dans la région d'El Guerguerate. "Toutes ces décisions devraient être accompagnées de démarches concrètes pour mettre fin aux graves violations marocaines des droits de l'homme au Sahara occidental et de l'arrêt des massacres, de la répression, et du blocus", a affirmé le président sahraoui, insistant sur l'importance d'intervenir pour sauver la vie des détenus politiques et d'accélérer la mise en liberté du groupe de Gdeim Izik et de tous les autres détenus politiques".