Dans son intervention à l'ouverture, vendredi, de la 6e conférence internationale sur "le droit des peuples à la résistance: cas du peuple sahraoui", le président de la République arabe sahraouie démocratique et Secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, cité par l'APS, a salué le soutien de l'Algérie à la cause du peuple sahraoui et son droit à l'autodétermination et a affirmé qu'il était inacceptable que les Nations Unies, responsable directe de la zone de conflit au Sahara Occidental, soit "absente" pour la protection et la surveillance des droits de l'Homme. En évoquant les derniers développements de la question sahraouie, il s'est dit satisfait de la place qu'occupe l'Etat sahraoui sur la scène internationale, particulièrement en Afrique, à la faveur des dernières décisions de l'Union africaine (UA) selon lesquelles l'occupant marocain est tenu de respecter les frontières héritées au lendemain de l'indépendance, et de ce fait son retrait des parties qu'elle occupe du Sahara occidental. Il a évoqué la décision de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) datée du 27 février 2018 qui a confirmé sa précédente décision prise fin 2016, ainsi que la décision de la Cour internationale de justice en 1975 et la décision de la cour suprême d'Afrique du sud, consacrant le retrait de plusieurs sociétés impliquées avec l'occupant marocain dans le pillage des richesses naturelles sahraouies. Le président Ghali a appelé l'UE à "accélérer l'application immédiate et rigoureuse de la décision de CJUE" et à "adopter une position claire" en appui aux efforts de l'Onu sous la direction de l'émissaire onusien, Horst Kohler, insistant sur l'impératif de "hâter l'application de la décision 2351, en faisant pression sur le Maroc pour l'amener à poursuivre le processus de négociations directes et à régler les questions induites par la violation de l'accord de cessez-le-feu et l'accord militaire n°1 dans la région d'El Guerguerate. A ce propos, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a réitéré la position des Nations Unies en faveur de négociations directes et sans préconditions entre le Front Polisario et le Maroc en vue de résoudre le conflit au Sahara Occidental, dernière colonie d'Afrique, considéré par les Nations Unies comme un territoire non autonome en attente de décolonisation. Par ailleurs, intervenant lors du Conseil des ministres, réuni mercredi, le président Ghali a tiré la sonnette d'alarme, s'adressant particulièrement à l'ONU, sur l'état de santé des prisonniers politiques sahraouis qui croupissent dans les geôles marocains, en raison des conditions de leur détention et la poursuite des grèves de faim. Le Conseil des ministres sahraoui a condamné avec force la répression barbare des manifestations pacifiques organisées à Dakhla occupée, dans le cadre d'une politique marocaine systématique ciblant les civils sahraouis, dont le lâche assassinat du jeune Abdelfettah Ahmed Zine, visant vainement à faire plier le peuple sahraoui attaché à ses droits justes, notamment le droit à l'autodétermination.