Le membre du Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir en Afrique du Sud, Zwelivelile Mandela, petit-fils de Nelson Mandela, a appelé dimanche à Alger à une "solution africaine" pour libérer le Sahara Occidental de l'apartheid exercé par le Maroc. "La cause sahraouie est un problème africain dont la solution doit être africaine", a déclaré, à la presse, M. Mandela à l'issue de sa rencontre avec le SG du Front de libération nationale (FLN), Djamal Ould Abbas, appelant les pays africains à "s'unifier pour décoloniser la dernière colonie en Afrique". Aussi, il a qualifié d'"apartheid" les pratiques des autorités marocaines dans le Sahara Occidental occupé. A ce propos, le petit fils de "Madiba" ayant participé à la 6e conférence sur le droit des peuples à la résistance, organisée à Alger, a salué les positions "historiques" de l'Algérie quant au "soutien des causes de libération dans le monde et en Afrique en particulier", mettant en avant son rôle "pionnier" dans la préservation de la stabilité du continent. Par ailleurs, le membre de l'ANC a indiqué que sa visite en Algérie était "historique et exceptionnelle" d'autant qu'elle est survenue dans le cadre de la "célébration du centenaire de Nelson Mandela dans 16 pays africains ayant abrité le militantisme de +Madiba+ dont l'Algérie". Soutenant que l'Algérie était une source d'"inspiration" pour Mandela et tous les leaders de libération en Afrique, M. Zwelivelile Mandela a fait savoir que " l'Algérie a permis à Mandela de suivre une formation militaire qui lui avait permis de diriger l'aile militaire de ANC", ajoutant que "grâce au soutien de l'Algérie, +Madiba+ a crée un réseau regroupant tous les leaders de libération en Afrique pour faire face à l'Apartheid". Le petit fils de Mandela a qualifié la décision de Abdelaziz Bouteflika d'exclure le régime de l`apartheid sud-africain des travaux de la 29e session de l'Assemblée générale de l'ONU qu'il a présidée en 1974 d'"historique et de source d'inspiration" pour Mandela qui avait décidé dès sa libération en 1990 d'effectuer une visite en Algérie pour exprimer "sa reconnaissance au pays qu'il a soutenu". Pour sa part, le secrétaire général du parti du FLN a souligné que l'Algérie et l'Afrique du Sud avaient une histoire commune en matière de lutte et d'édification, ajoutant que les "deux partis qui ont milité pour la liberté des deux pays sont les seuls en Afrique qui sont restés au pouvoir". M. Ould Abbès a fait savoir que sa formation politique prendra part au centenaire de Nelson Mandela en Algérie, appelant le nouveau président de l'ANC à œuvrer au renforcement des relations entre les deux partis.