Les manifestants qui ont répondu à l'appel lancé par la coordination espagnole des associations amies avec le peuple sahraoui (CEAS-Sahara) ont exigé la libération immédiate de tous les prisonniers politiques sahraouis détenus illégalement dans les prisons marocaines et notamment, ceux du groupe appelé Gdeim Izik dont la santé se dégrade de jour en jour après la grève de faim qu'ils ont entamé depuis le 9 mars pour protester contre les conditions inhumaines, et illégales de leur détention. Portant les drapeaux de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD), les manifestants, tout en dénonçant les violations quotidiennes des droits de l'homme des prisonniers politiques et de toute la population sahraouie vivant dans les territoires occupées, ont affiché leur détermination à poursuivre leur lutte pour l'indépendance en revendiquant le droit des sahraouis à la tenue d'un référendum d'autodétermination qui leur permettra de décider, librement et démocratiquement de leur avenir. "Libérez les prisonniers", "la lutte continuera et le Polisario vaincra" et "le Maroc coupable et l'Espagne responsable" sont les slogans scandés par les manifestants. Le président de la coordination espagnole de solidarité avec le peuple sahraoui, José Taboada a souligné que cette manifestation comme d'autres qui vont suivre à travers le territoire espagnol, vise à alerter l'opinion espagnole et internationale de la grave détérioration de l'état de santé des prisonniers politiques sahraouis détenus injustement dans les prisons marocaines à cause des conditions inhumaines dont lesquels ils vivent et notamment après la grève de faim. Ces prisonniers ne bénéficient d'aucune assistance médicale et sont incarcérés dans de petites cellules manquant du minimum d'hygiène. Les manifestants dont certaines personnalités politiques espagnoles connues comme Willy Meyer, de la gauche unie espagnole estiment que c'est du devoir de la communauté internationale d'intervenir en urgence pour rétablir les prisonniers sahraouis dans leur droit. Ce que ces prisonniers sahraouis endurent dans les prisons marocaines contrevient au droit international, a-t-on rappelé. Tous les manifestants ainsi que des centaines de personnalités de diverses organisations syndicales, partis politiques, des hommes de culture et des artistes espagnols ayant signé une pétition exigeant la libération des prisonniers politiques sahraouis appellent la Minurso ainsi que le représentant du secrétaire général des nations unies, Horst Kohler a veiller au strict respect de la légalité internationale concernant le traitement des prisonniers politiques sahraouis, en demandant par ailleurs au gouvernement espagnol, en tant que puissance administrante du territoire sahraoui de faire pression sur le Maroc pour qu'il se conforme à la légalité internationale. La coordination espagnole de solidarité avec le Sahara occidental (ceas-sahra) avait exprimé jeudi dernier, sa vive préoccupation devant la grave détérioration de la santé des prisonniers politiques sahraouis détenus illégalement dans des conditions inhumaines. La ceas-sahra avait signalé dans un communiqué qu'après 20 jours de grève de la faim entamée par les prisonniers politiques sahraouis pour exiger la fin des mesures illégales et inhumaines appliquées contre eux que l'état de santé de ces prisonniers politiques s'aggravent sévèrement et pourrait causer des dommages permanents ? leur état de santé physique et mental déjà délicat à cause des années de détention dans des conditions terribles. La ceas-sahara avait également dénoncé le mépris des droits de l'homme des prisonniers politiques sahraouis par les autorités pénitentiaires d'occupation, et l'absence des soins médicaux, d'une alimentation adéquate et la privation du droit de visite.