La coordination des associations espagnoles de soutien au Sahara Occidental a décidé mercredi d'observer une grève de la faim symbolique en solidarité avec les prisonniers politiques sahraouis emprisonnés injustement et illégalement dans la prison de Salé (Maroc). Cette grève symbolique à laquelle a appelé la coordination des associations espagnoles de soutien au peuple sahraoui coïncide avec le 30è jour de la grève de la faim illimitée entamée par les prisonniers politiques sahraouis détenus arbitrairement depuis cinq et demi par l'occupant marocain, a indiqué mercredi cette coordination sur son site web. La coordination a rappelé dans son communiqué que ces prisonniers détenus depuis cinq ans et demi ont été condamnés à des peines allant jusqu'à 20 ans de prison à perpétuité par un tribunal militaire marocain pour leur activisme politique pacifique. "C'est une forme de vengeance, de violence et d'illégalité commise par l'Etat marocain et que l'on veut comme une réponse à la lutte pacifique du peuple sahraoui pour recouvrer sa liberté et récupérer son territoire occupé illégalement par le Maroc", a-t-on souligné de même source. Pour ce faire, poursuit-on, des milliers de personnes à travers plusieurs villes d'Espagne ont décidé d'observer une grève de la faim symbolique en solidarité avec les prisonniers sahraouis "tout en soutenant les revendications des prisonniers politiques sahraouis et en exigeant leur libération immédiate", a-t-on ajouté. Ces associations condamnent par ailleurs "tous les procès judiciaires et politiques tenus contre le peuple sahraoui par les autorités marocaines" et attire également l'attention de l'organisation des nations unies ainsi que son secrétaire général sur la détention de ces prisonniers et sur "les 651 personnes sahraouies qui sont toujours portées disparues". Ce mouvement de solidarité dénonce par ailleurs "les manoeuvres et obstacles mis en place par l'état marocain contre les efforts des nations unies visant à parvenir à "l'organisation d'un référendum d'autodétermination qui permet au peuple sahraoui" de décider de son avenir "tout en demandant la prorogation du mandat de la MINURSO" afin qu'elle "puisse promouvoir et protéger les droits fondamentaux du peuple sahraoui". La coordination des associations de solidarité avec le peuple sahraoui tient les autorités marocaines pour "responsables des conséquences qui pourraient résulter de la grève de faim des 13 militants sahraouis" et appelle enfin "les autorités espagnoles et internationales à intervenir d'urgence pour que ces prisonniers bénéficient de leurs droits légitimes, à savoir leur présentation devant un tribunal civil garantissant les conditions d'un procès équitable".