D'importantes décisions pour sécuriser les frontières ont été prises lors d'un conseil interministériel tenu fin mars dernier pour faire face notamment au flux constant des migrants africains vers l'Algérie, a indiqué lundi le directeur d'études chargé de la migration au ministère de l'Intérieur, Hacène Kacimi. Intervenant sur les ondes de la chaine III de la radio nationale, M. Kacimi a affirmé que "le flux constant d'environ 500 migrants/jour au minimum vers l'Algérie préoccupe au plus haut niveau les autorités du pays", ajoutant que ce phénomène "cache en réalité des visées d'ingérence et de militarisation des espaces". "De la situation qui s'est créée, il y a des enjeux géostratégiques très importants, à l'origine de la convocation, le 29 mars dernier, d'un conseil interministériel donnant lieu à d'importantes mesures aux fins de sécuriser les frontières", a-t-il dit. Pour faire face aux arrivées "constantes" et "massives" de migrants, le même responsable a indiqué que le gouvernement a été amené à prendre des mesures "pour tenter de la réduire à un niveau le plus supportable", précisant que l'Algérie a été contrainte de mobiliser quelque 20 millions de dollars pour faire face à ce phénomène, derrière lequel se trouvent des réseaux mafieux et même des groupes terroristes. Par ailleurs et pour une meilleure gestion du flux "massif" des migrants, M. Kacimi a fait savoir que des "contacts constants" sont maintenus en permanence avec notamment les autorités nigériennes et maliennes pour assurer une bonne prise en charge de ce dossier, "qui se caractérise par un volet humanitaire qui ne doit pas être négligé". Le même responsable a saisi, cette occasion, pour réitérer son appel en direction de la communauté internationale "pour qu'elle puisse se solidariser et faire face à ce phénomène unique".