La célébration de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, mardi à Alger, a coïncidé avec la pré-certification de l'Algérie par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) comme pays devant éliminer le paludisme d'ici la fin 2018. "Cette année est placée sous le signe de la pré-certification de l'Algérie par l'OMS comme pays devant éliminer le paludisme d'ici la fin 2018", a indiqué le directeur général de la prévention et de la promotion de la santé au ministère de la Santé, Djamel Fourar, lors de cette Journée, précisant que l'Algérie figure parmi les quelques pays dans le monde ayant eu la chance de pouvoir présenter le rapport de certification de l'élimination du paludisme. Selon les informations recueillies à l'occasion de cette Journée organisée à l'Institut national de Santé publique avec l'appui de l'OMS sous le thème "Prêt à vaincre le paludisme", la situation épidémiologique en Algérie est marquée par la notification de cas de paludisme essentiellement importés, allant de 400 à 800 cas par an en moyenne, avec zéro cas de transmission locale depuis 2014. Selon la déléguée du bureau OMS Algérie, Lilya Oubraham, son Organisation a identifié 21 pays potentiels à éliminer le paludisme d'ici 2020 et travaille en collaboration avec les gouvernements de ces pays en les appuyant à accélérer l'atteinte de cet objectif. Le paludisme fait plus de 400.000 morts chaque année à travers le monde, selon l'OMS, relevant qu'en 2016, il a été enregistré 216 millions cas de paludisme dans 91 pays, dont 90% en région africaine, soit 5 millions de cas en plus qu'en 2015. En 2016 aussi, cette pathologie avait entrainé 445.000 décès dont 91% en Afrique, selon les statistiques de l'OMS.