La compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach envisage d'assouplir certaines de ses procédures "bureaucratiques" pour parvenir à atteindre les objectifs fixés, a annoncé lundi à Alger le Président-directeur général du groupe, Abdelmoumen Ould Kaddour. S'exprimant lors d'une conférence de presse consacrée à la présentation du bilan du groupe pour l'exercice 2017, M. Ould Kaddour a indiqué que la future réorganisation de Sonatrach, au titre de sa stratégie pour la période 2020/2030, permettra de revoir certaines de ses procédures "bureaucratiques" afin de les assouplir et réussir ainsi à atteindre les objectifs assignés. "En raison de la situation difficile que le pays avait vécue durant les années 1990 et les histoires de corruption en 2010, tout a été bloqué (au niveau du groupe). Il faut revoir les procédures bureaucratiques sinon nous ne pourrons pas atteindre les objectifs fixés", a-t-il avancé. M.Ould Kaddour s'est, par ailleurs, félicité de la réussite de Sonatrach à régler, entre 2017 et les premiers mois de 2018, l'ensemble de ses litiges avec certains partenaires étrangers, à l'image de l'italien ENI-Saipem, du français Total et de l'espagnol, Repsol. A une question sur la production de gaz naturel liquéfié (GNL), il a répondu que l'Algérie possédait un "important" potentiel en matière de GNL, précisant que parler de flexibilité dans ce domaine c'est parler forcément de transport et de logistique en général. "Nous avons cependant de petites difficultés dans le domaine du GNL. La première est relative à l'absence de jetées appropriées pour charger les gros méthaniers. Et si Sonatrach ne s'était pas dotée, il y a quelques mois déjà, de ce type de gros navires, nous n'aurions pas pu exporter vers des pays comme la Chine et l'Inde", a-t-il expliqué. Concernant la rationalisation de l'exploitation du champ gazier de Hassi R'mel, M. Ould Kaddour a tenu à préciser que le groupe comptait parmi ses effectifs "des experts et d'excellents techniciens qui connaissent très bien les limites de production à ne pas dépasser et savent ce qu'ils sont en train de faire", ajoutant que Sonatrach leur faisait "pleinement confiance". Interrogé sur la promotion des ressources humaines, le P-dg de Sonatrach a fait savoir que la formation et la motivation des personnels, constituaient la condition sine qua non pour le développement du groupe, précisant que cet aspect était placé au coeur de la stratégie SH 2020/2030. Il a, dans ce contexte, annoncé que l'ensemble des établissements de formation relevant du groupe, à l'image de l'Institut algérien de pétrole (IAP), dépendront directement à l'avenir de la direction générale. S'agissant de la réorganisation des quelque 150 filiales constituant le groupe Sonatrach, M. Ould Kaddour a expliqué que "revoir leur organisation ne signifie pas en éliminer. Cette organisation vise à les rendre plus fortes et plus compétitives".