Les quatre responsables libyens réunis mardi à Paris, à la conférence internationale sur la Libye, organisée sous l'égide des Nations unies, se sont engagés sur une feuille de route de huit points pour une sortie de crise de leur pays avec l'organisation des élections législatives et présidentielle le 10 décembre. "Nous nous engageons (...) à travailler de façon constructive avec l'ONU pour organiser des élections crédibles et pacifiques (...) le 10 décembre prochain, réunir toutes les conditions pour l'organisation de ces élections et à respecter les résultats des élections", a précisé la "Déclaration politique" lue à l'issue de la conférence internationale qui regroupé, outre les responsables libyens, une vingtaine de pays, dont l'Algérie, et quatre organisations internationales (Onu, UE, UA et Ligue arabe). L'Algérie a été représentée par le Premier ministre Ahmed Ouyahia, désigné par le président de la République Abdelaziz Bouteflika. Non signée comme initialement prévue, la "déclaration politique" a été approuvée par le président du Conseil présidentiel du gouvernement d'entente nationale de Libye, Fayez al-Sarraj, le chef de l'armée nationale libyenne, Khalifa Haftar, le président du Haut Conseil d'Etat libyen, Khaled al-Mechri, et le président de la Chambre des représentants, Aguila Salah Issa. Comme ils se sont engagés à accepter les résultats des élections et à veiller à ce qu'un financement "approprié" et des dispositions "solides" en matière de sécurité soient mis en place, avertissant que ceux qui "enfreindront ou entraveront le processus électoral auront à en rendre compte". Ils ont souligné que les forces de sécurité libyennes officielles, avec le soutien approprié et la coordination des Nations unies ainsi que des organisations régionales et de la communauté internationale, "seront chargées de garantir le processus électoral et l'exercice du droit de tous les Libyens d'exprimer pacifiquement et démocratiquement leur volonté quant à l'avenir de leur pays", rejetant toute obstruction ou ingérence dans le processus de vote. Les dirigeants libyens ont exprimé leur accord pour une conférence politique ouverte à tous afin d'assurer le suivi de la mise en oeuvre de la présente déclaration, sous les auspices des Nations unies.