L'ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en Algérie, Abdelkader Taleb Omar a appelé samedi de nouveau les autorités marocaines à des négociations directes afin de trouver une solution à la question sahraouie conformément aux résolutions des Nations unies basées sur le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et l'indépendance. Invité au forum de la presse sportive, organisé par l'Organisation nationale des journalistes sportifs algériens au centre de la presse relevant de l'Office du complexe olympique (OCO) Mohamed-Boudiaf, l'ambassadeur sahraoui a réitéré l'appel aux autorités marocaines d'accepter des négociations directes pour trouver une solution à la question sahraouie", rappelant que "le Front Polisario à honorer ses engagements depuis l'adoption de la résolution du Conseil de sécurité 2414 appelant les deux parties, le Sahara Occidental et le Maroc, à engager des négociations directes sans conditions préalables en vue de parvenir à une solution qui permette l'autodétermination du peuple sahraoui". Le Conseil de sécurité doit assumer ses responsabilités quant au processus de décolonisation" du Sahara Occidental, a-t-il estimé. Soulignant la disposition du Front Polisario à s'engager dans ces négociations, M. Taleb Omar a affirmé que "la balle est maintenant dans le camp du régime marocain". Il a souhaité, à ce titre, une mobilisation de la communauté internationale et de l'ONU pour "l'entrée dans ces négociations sans davantage d'obstacles et dans le délai des 6 mois fixé par le Conseil de sécurité pour aboutir aux résultats de ces négociations". Par ailleurs, l'ambassadeur sahraoui a condamné "les pratiques colonialistes à travers l'hostilité et la haine à l'encontre des Sahraouis que le régime marocain tente de propager parmi le peuple marocain avec lequel nous avons des liens de fraternité et de bon voisinage", affirmant que "le problème du peuple sahraoui est avec le régime du Maroc et non pas avec son peuple". M. Taleb Omar a également dénoncé les manœuvres de la Commission européenne pour renouveler l'accord de pêche avec le Maroc, pointant du doigt particulièrement la France et l'ancien Gouvernement espagnol, et ce, malgré la décision de la Cour de Justice de l'Union Européenne (CJUE) qui soutient que le Maroc n'a aucune souveraineté sur le Sahara Occidental et que ces deux territoires sont "distincts et séparés". Le diplomate sahraoui a imputé, en outre, le retard accusé par la MINURSO dans l'accomplissement de sa première et principale mission, à savoir l'organisation d'un référendum autodétermination, au soutien que la France et l'Espagne apportent au Maroc "lui permettant ainsi de fuir ses engagements internationaux, d'autant qu'il refuse le référendum car il en connait le résultat".