Le monde célèbre mercredi la Journée mondiale des réfugiés dans un contexte marqué par l'intensification des conflits armés et crises politiques qui ont donné lieu à des dizaines de millions de personnes déracinées à travers les quatre continents, une situation qui a poussé la communauté internationale à réfléchir à un nouveau pacte mondial sur les réfugiés, bientôt adopté par l'Assemblée générale des Nations Unies. Avec l'éclatement, la récurrence, la persistance et l'intensification des conflits, 68,5 millions de personnes (hommes, femmes et enfants) ont fui leurs domiciles à travers le monde durant l'année 2017. Neuf sur dix d'entre elles se trouvent dans leur propre pays ou des pays voisins et l'impact est colossal : sur les réfugiés eux-mêmes et sur les communautés qui leur ouvrent les portes. M. Guterres a estimé qu'aucune communauté ni aucun pays offrant refuge aux personnes qui fuient la guerre ou la persécution ne devraient se trouver seuls et sans soutien, rappelant que "tant qu'il y aura des guerres et des persécutions, il y aura des réfugiés". Toutefois, notent les agences onusiennes et leurs partenaires, ce sont les populations et les communautés locales qui se retrouvent en première ligne à l'arrivée des réfugiés et leur accueil change concrètement des vies - entre le rejet et l'inclusion, entre le désespoir et l'espoir, entre être laissé pour compte et se construire un nouvel avenir. C'est là que commence le partage de la responsabilité à l'égard des réfugiés. Ce sont les hommes, les femmes et les enfants, les organisations locales, les groupes confessionnels, les enseignants, les entreprises locales et les dirigeants municipaux qui changent les choses - avec humanité, compassion et solidarité. Grâce à leur générosité, ils mettent en lumière le potentiel des réfugiés et la multitude des occasions de leur venir en aide.