ABEBA - Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed s'est rendu dimanche à Asmara (capitale de l'Erythrée) où il a été accueilli par le président Isaias Afwerki pour une rencontre destinée à poursuivre le processus normalisation des relations entre les deux pays amorcé par les accords d'Alger en 2000. La télévision officielle de l'Erythrée a montré les deux dirigeants entamant leurs discussions, tandis que le chef de cabinet de M. Abiy, Fitsum Arega, déclarait par tweet que "la visite offre une occasion extraordinaire pour promouvoir la paix pour le bien de nos peuples". "Cette visite s'inscrit dans les efforts de normalisation avec l'Erythrée. M. Abiy doit discuter avec les dirigeants érythréens de la manière de nous réconcilier", a déclaré le porte-parole du ministère éthiopien des Affaires étrangères Meles Alem. HE PM Dr Abiy Ahmed is very warmly received by HE President Isaias Afwerki & an amazing number of people when he arrived in #Asmara for this historic visit. The visit offers a spectacular opportunity to decidedly move forward #peace for the good of our people. #Eritrea #Ethiopia pic.twitter.com/U8Q7qhhypx — Fitsum Arega (@fitsumaregaa) 8 juillet 2018 La rencontre historique de dimanche fait suite à l'annonce par M. Abiy le mois dernier de la volonté de l'Ethiopie d'engager des pourparlers "sans conditions préalables" pour poursuivre l'application de l'accord de paix signé en décembre 2000 à Alger entre les deux voisins. Un "engagement envers l'application pleine de l'accord de paix" (lien : ) et une "évolution positive" que le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, et le porte-parole du ministère des Affaires étrangères algérien, Abdelaziz Benali Cherif, avaient tour à tour salué. Dans le cadre de ces efforts de réconciliation et de rapprochement, une délégation gouvernementale érythréenne de haut niveau avait effectué fin juin dernier une visite à Addis-Abeba. Abiy Ahmed, qui a pris ses fonctions en avril, a lancé un train de réformes sans précédent depuis plus de 25 ans dans le deuxième pays le plus peuplé d'Afrique. En juin, il annonce la création d'une commission consitutionnelle visant à réviser le système politique reposant sur un fédéralisme ethnique. La coalisation au pouvoir a, également, déclaré son intention d'entreprendre une privatisation à grande échelle d'entreprises étatiques et la libéralisation de secteurs clés de l'économie érythréenne.