Le gouvernement palestinien a appelé la communauté internationale à faire pression sur Israël pour qu'il lève le siège imposé depuis plus de dix ans dans la bande de Ghaza, ont rapporté les médias. "Les autorités ont également demandé la réunification nationale en réalisant toutes les étapes de l'accord négocié par l'Egypte", a indiqué le porte-parole gouvernemental Yousef Al-Mahmoud dans un communiqué de presse. La seule issue à "la crise interne actuelle consiste à mettre un terme à la division", a mentionné M. Mahmoud, faisant allusion à la responsabilité du Hamas pour avoir "refusé la réalisation de la réconciliation". La déclaration est intervenue un jour après qu'une association d'hommes d'affaires palestiniens a déclaré que plus de 95% des usines de Ghaza avaient arrêté leur production en raison d'une restriction israélienne imposée il y a plus d'un mois à l'entrée de matières premières dans l'enclave. L'association a précisé que près de 75.000 personnes ont perdu leur emploi en raison de cette restriction, avertissant que l'économie de la bande de Ghaza est "entrée dans une période critique et risque de s'effondrer". Depuis le 30 mars dernier, des Palestiniens manifestent régulièrement à Ghaza sur la ligne du siège imposé par Israël à Ghaza pour réclamer la levée du blocus israélien imposé à l'enclave, qui souffre d'une pénurie chronique d'eau et de carburant, et où plus des deux tiers de la population dépendent de l'aide humanitaire. Au moins 160 Palestiniens ont été tués et plus de 16 000 autres blessés par des tirs à balles réelles de l'armée israélienne depuis cette date.