Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a mis en garde, lundi à Alger, contre les risques de contamination par le kyste hydatique lors du sacrifice du mouton. Intervenant lors d'une journée d'information et de sensibilisation aux risques de contamination par le kyste hydatique, le sous-directeur de la prévention au ministère de la Santé, Youcef Tarfani, a mis l'accent sur l'importance d'examiner avec précaution le mouton sacrifié, afin d'éviter une éventuelle contamination par le kyste hydatique, notamment pour les familles qui procèdent au rituel du sacrifice, en dehors des abattoirs communaux et sans consulter un médecin vétérinaire. Au sujet du kyste hydatique qui compte parmi les maladies dangereuses devant être signalées, le chef du service de chirurgie à l'établissement hospitalier public Djilali Rahmouni à Alger, le Pr. Zoheir Belkaid, a estimé que les cas déclarés annuellement "ne reflète pas la réalité de la propagation de cette maladie", soulignant que le kyste hydatique touche le foie (70 %) puis les poumons (entre 25 et 40 %) et à un taux moindre le reste des organes à savoir: le cœur, les reins, le cerveau, la colonne vertébrale et la thyroïde. Par ailleurs, le Dr. Kamel Ait Oubelli, épidémiologiste à l'Institut national de la santé publique, a appelé à l'impératif d'organiser des campagnes de sensibilisation, tout au long de l'année et non pas uniquement à l'approche de l'Aïd El Adha, rappelant que la mission de prévention contre les risques du kyste hydatique incombait à tous les secteurs concernés, avec l'association de la société civile et des médias.