Un point de passage vital pour les marchandises vers Ghaza, fermé par l'occupant israélien depuis début juillet, a été rouvert mercredi permettant aux camions de délivrer les marchandises essentielles à la survie économique de l'enclave palestinienne sous blocus israélien, ont rapporté des médias. Des dizaines de camions se pressent à nouveau au terminal de Karam Abou Salem, seul point de passage pour les biens avec la bande de Ghaza où deux millions de Palestiniens sont en proie à la pauvreté et les pénuries suite au blocus israélien. Ces camions ont délivré les marchandises essentielles à la survie économique de l'enclave, mais aussi le carburant indispensable pour faire fonctionner les générateurs des hôpitaux ou des installations d'assainissement confrontés aux privations d'électricité. Le point de passage avait été fermé le 9 juillet écoulé à tout autre transit qu'"humanitaire" (aliments, médicaments, équipements médicaux). Les livraisons des combustibles ont aussi été suspendues durant ce même mois. Lundi, le gouvernement palestinien a appelé la communauté internationale à faire pression sur Israël pour qu'il lève le siège imposé depuis plus de dix ans dans la bande de Ghaza. La veille, une association d'hommes d'affaires palestiniens a déclaré que plus de 95% des usines de Ghaza avaient arrêté leur production en raison d'une restriction israélienne imposée il y a plus d'un mois à l'entrée de matières premières dans l'enclave. L'association a précisé que près de 75.000 personnes ont perdu leur emploi en raison de cette restriction, avertissant que l'économie de la bande de Ghaza est "entrée dans une période critique et risque de s'effondrer". Mercredi dernier, le Coordinateur des Nations unies pour les affaires humanitaires, Jimmy McGoldrick, a appelé les autorités d'occupation israéliennes à permettre l'entrée immédiate du carburant d'urgence acheté par les Nations Unies pour la bande de Ghaza. Le responsable onusien a estimé qu'Israël devait "mettre un terme aux restrictions imposées", y compris celles liées au carburant d'urgence. Depuis le 30 mars dernier, des Palestiniens manifestent régulièrement à Ghaza sur la ligne du siège imposé par Israël à Ghaza pour réclamer la levée du blocus israélien imposé à l'enclave, qui souffre d'une pénurie chronique d'eau et de carburant, et où plus des deux tiers de la population dépendent de l'aide humanitaire. Plus de 170 Palestiniens ont été tués et plus de 16 000 autres blessés par des tirs à balles réelles de l'armée israélienne depuis cette date.