La ministre de l'Education nationale, Mme Nouria Benghabrit, a fait état, samedi à Alger, de l'élaboration en cours d'un plan national de lutte contre la déperdition scolaire et l'accompagnement des élèves rencontrant des difficultés d'apprentissage. Invitée au forum d'El Moudjahid, la ministre a indiqué que son département s'attelait à "l'élaboration d'un plan national de lutte contre le phénomène de déperdition scolaire, en associant le Centre national d'enseignement à distance, l'Observatoire national d'Education et de formation et l'Association national d'alphabétisation afin de juguler ce phénomène". Imputant ce phénomène à la non prise en charge des écoliers ayant des difficultés d'apprentissage, la ministre a précisé que les directeurs des établissements éducatifs ont été instruits de "confier les classes de première et deuxième années du cycle primaire à des enseignants expérimentés". A ce propos, la ministre a estimé qu'il était temps de changer les mentalités et de combattre l'appréhension négative que la société a de la formation professionnelle en l'a liant, à tort, à l'échec scolaire. "S'orienter vers les instituts de formation n'est nullement synonyme d'échec scolaire", a-t-elle soutenu. Abordant le problème de la surcharge des classes qui a marqué cette rentrée scolaire, la ministre l'a imputé au non achèvement, dans les délais, des projets programmés, notamment les écoles primaires, relevant, dans ce sens, une hausse des naissances et l'intérêt grandissant des parents pour les conditions de scolarisation de leurs enfants. Réaffirmant que le recours aux classes en construction préfabriquée n'est qu'une "solution d'urgence", la ministre a mis l'accent sur les efforts déployés par l'Etat en matière d'éducation, notamment en direction du cycle primaire, auquel un "grand intérêt" est accordé, ajoutant que 76 milliards de DA ont été alloués à la gestion des établissements éducatifs, dont la moitié à l'équipement. Concernant l'enseignement préparatoire, la ministre a affirmé que le nombre des inscriptions a connu une augmentation de 4%, ajoutant que l'ouverture des classes est liée à la disponibilité des places pédagogiques.