Les crédits à l'économie ont enregistré une hausse au 1er semestre 2018 et dont plus de la moitié a été accordée au secteur privé, apprend-on auprès de la Banque d'Algérie. Les crédits à l'économie se sont établis à 9.408,1 milliards de dinars (mds DA) à fin juin 2018 contre 8.880 mds DA à fin décembre 2017, en hausse de 528 mds DA correspondant à une augmentation de 6% entre les deux périodes de comparaison. Concernant la structure des crédits par secteur juridique, il est observé que la part des crédits au secteur public est passée à 49,3% à fin juin 2018 contre 48,55% à fin décembre 2017, tandis que celle des crédits au secteur privé (y compris les ménages) est passée à 50,67% à fin juin 2018 contre 51,44% à fin décembre 2017. Ainsi, les crédits bancaires accordés au secteur économique public ont atteint 4.640,7 mds DA à fin juin 2018 contre 4.311,3 mds DA à fin décembre 2017, soit une hausse de 7,64%. Par ailleurs, dans un contexte de légère baisse des exportations d'hydrocarbures en volume, la hausse du prix moyen du pétrole au cours des 5 premiers mois de 2018, par rapport à la même période de 2017, s'est traduite par une augmentation des recettes fiscales pétrolières à 1.179 mds DA à fin mai 2018 contre 955,4 mds DA à fin mai 2017. Cette hausse de la fiscalité pétrolière, conjuguée à l'augmentation des recettes non fiscales (dont notamment les dividendes versés par la Banque d'Algérie) qui sont passées de 919 mds DA à fin 2017 à 1.000 mds DA à fin mai 2018, a porté les recettes budgétaires totales à 3.426,6 mds DA à fin mai 2018 contre 3.171,3 mds DA à fin mai 2017. Cependant, la hausse substantielle des dépenses totales, qui ont atteint 4.079 mds DA à fin mai 2018 (contre 3.222,5 mds DA à fin mai 2017), a abouti à un "creusement du déficit budgétaire" qui a atteint 652,4 mds DA à fin mai 2018 contre 151,2 mds DA à fin mai 2017. Selon la Banque d'Algérie, la "forte hausse" des dépenses budgétaires totales est liée, pour l'essentiel, à celle des opérations en capital (dotations des Comptes d'affectation spéciale, bonifications des taux d'intérêt, règlement des créances sur l'Etat et contribution du budget de l'Etat au profit de la CNAS) et beaucoup moins aux dépenses d'investissement de l'Etat. Quant à l'encours du financement non conventionnel du Trésor par la Banque d'Algérie, il est demeuré, à fin juin 2018, identique à celui de fin mars 2018, soit 3.585 mds DA.