Le projet de loi de finances 2019, qui a été au menu de la rencontre du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, avec les responsables des partis de la majorité parlementaire, a été élaboré sur la base d'un cadrage macroéconomique prudent tout en étant adossé à des dépenses budgétaires en légère baisse mais avec le maintien de la politique sociale de l`Etat. Ce projet de loi adopté en Conseil des ministres, au cours du mois de septembre dernier, sera soumis à la Commission de finances et du budget pour examen, avait indiqué dimanche le bureau de l'Assemblée populaire nationale (APN). Suite à cette décision du bureau de l'APN, le dépôt du projet de loi des finances s'effectuera dans les délais réglementaires. Ainsi, la Loi organique fixant l'organisation et le fonctionnement de l'Assemblée stipule dans son article 44 que le Parlement adopte le projet de loi de finances dans un délai de soixante-quinze (75) jours au plus tard, à compter de la date de son dépôt Le cadrage macroéconomique retenu pour l'exercice prochain table sur un prix de pétrole à 50 dollars le baril, un taux de croissance de 2,6% et un taux d'inflation de 4,5%. Sur le plan budgétaire, le projet de loi de finances 2019 (PLF 2019) prévoit des recettes de 6.508 milliards DA (mds DA), en légère hausse par rapport à celles de 2018, dont 2.714 mds DA de fiscalité pétrolière. Quant aux dépenses budgétaires, elles s'élèveront à 8.557 mds DA, en légère baisse par rapport à celles de 2018. Concernant le Budget de Fonctionnement, il est estimé à 4.954 mds DA avec une légère hausse découlant de la situation sécuritaire aux frontières ainsi que du relèvement des transferts sociaux. C'est ainsi qu'une enveloppe budgétaire de 1.763 milliards de DA sera allouée aux transferts sociaux durant l'exercice 2019 (contre 1.760 milliards de DA en 2018), soit près de 21% de la totalité du budget de l'Etat de l'année 2019. Aucune nouvelle taxe prévue Dans son volet législatif, le PLF 2019 se limite à des mesures destinées notamment à améliorer la gestion des finances publiques ainsi qu'à renforcer la lutte contre la fraude. On y retrouve aussi des mesures en faveur du développement, telle que la bonification totale des intérêts sur les crédits bancaires destinés à l'AADL pour la construction de 90.000 nouveaux logements. De surcroît, aucune nouvelle taxe ou augmentation des prestations publiques n'est proposée dans ce projet de loi. Lors de l'approbation du PLF 2019 par le Conseil des ministres, le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait relevé la "prudence" qui a marqué la préparation du projet de budget pour l'année prochaine, "afin de ne pas exposer le pays aux possibles retournements du marché mondial des hydrocarbures". Il avait, en outre, fait part d'un début de mise en œuvre de ses directives pour une rationalisation de la dépense publique de l'Etat.