Le président du Mouvement El-Binaa El-Watani, Abdelkader Bengrina, a assuré, samedi à Boumerdes, que toutes les options restent ouvertes, pour son parti, concernant sa participation à l'élection présidentielle prévue l'année prochaine. Le Conseil consultatif du parti, qui s'est réuni dernièrement, "n'a pas pris de décision définitive" concernant le prochain scrutin présidentiel, a indiqué Bengrina dans une déclaration à la presse, en marge d'un meeting des militants et cadres du Mouvement El-Binaa, abrité par le centre culturel islamique de la ville de Boumerdes. Le conseil, a-t-il dit, a décidé de "laisser toutes les options théoriques ouvertes, jusqu'à un meilleur éclaircissement des contours de la scène politique nationale". "L'option du boycott est également à prendre en compte", a-t-il ajouté, soutenant que la participation à cet important rendez-vous électoral sera fixée "après observation des réactions sur la scène politique, suite à quoi le parti décidera soit de se présenter avec son propre candidat, ou de faire alliance avec d'autres parties ou partis", qu'il n'a pas cité. Abordant l'initiative consensuelle de son parti "Algérie pour tous", Bengrina s'est félicité de l'écho positif "réservé à ses grandes lignes par une vingtaine de partis et nombre de personnalités nationales", dans l'attente, a-t-il dit, de la soumettre (initiative) au partenaire socioéconomique et industriel. Suite à quoi, toutes les parties concernées se réuniront, à la faveur d'une conférence nationale, qui sera couronnée, selon M. Bengrina, par une série de "solutions consensuelles à tous les problèmes posés sur la scène nationale". "L'+Algérie pour tous est une initiative politique, basée sur le dialogue, visant le renforcement du front interne et la préservation de l'unité nationale, et permet de faire face aux menaces visant notre pays. Elle permettra aussi de poursuivre le dialogue avec les différentes forces nationales, avec la confiance comme principe", a expliqué Bengrina. Il s'agit, également, pour nous, a-t-il ajouté, de protéger les constantes nationales et de consacrer un environnement politique propice à la compétition, et loin de l'invective, parallèlement au soutien des acquis démocratiques (pluralité) et au parachèvement des projets de réforme politique et économique. M. Bengrina , qui a jugé la situation politico-économique actuelle "non confortable", a exprimé, par ailleurs, les "craintes" de son parti à l'égard de cette situation, à l'origine, selon lui, d'"insultes et invectives entre les composantes de la classe politique, d'atteintes aux institutions représentatives de la continuité de l'Etat et d'un rejet total de l'action politique par le peuple. Autant de faits constituant une menace pour l'exercice politique et la représentativité électorale", a-t-il dit.