Au total, 52 enfants Palestiniens ont été tués par les forces d'occupation israélienne depuis le début de l'année en Cisjordanie et dans la bande de Ghaza, et plus de 900 autres se trouvent dans des prisons, ont dénoncé mardi les institutions chargées de la défense des droits des enfants et des prisonniers palestiniens. "L'occupation israélienne continue à recourir à une force excessive et d'utiliser les balles dirigées contre les enfants palestiniens en les prenant délibérément pour cible en raison de la culture d'impunité généralisée" qui règne parmi les soldats de l'occupation et du fait "qu'ils savaient qu'ils ne seraient pas tenus pour responsables" de leurs actes, a dénoncé le Mouvement international de défense des enfants palestiniens, à l'occasion de la Journée mondiale de l'enfance célébrée le 20 novembre de chaque année, approuvée par l'Assemblée générale des Nations Unies. "Conformément aux règlements de l'armée israélienne d'occupation spéciale, les munitions réelles ne doivent être utilisées que dans des circonstances qui représentent une menace mortelle pour le soldat", a souligné le Mouvement, indiquant "qu'il n'y a aucune preuve que les enfants tués depuis le début de l'année constituaient une telle menace". Depuis 1990, cette Journée mondiale marque le jour où l'Assemblée générale de l'ONU avait adopté la Déclaration sur les droits de l'enfant en 1959, ainsi que la Convention relative aux droits de l'enfant signée en 1989. Depuis 2000, "les forces d'occupation, les gardes de sécurité et les colons israéliens ont tué plus de 2.070 enfants palestiniens", selon le mouvement international de défense des enfants. Août dernier, trois hauts fonctionnaires des Nations unies opérant dans les territoires palestiniens occupés avaient appelé à assurer la protection aux enfants palestiniens à travers la prise de mesures "concrètes" pour leur permettre de vivre sans peur et de restaurer leurs droits spoliés par l'occupant israélien. Il s'agit de Jamie McGoldrick, Coordonnateur humanitaire du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), James Heenan, Chef du Bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) et Geneviève Boutin, Représentant spécial de l'Unicef dans l'Etat de Palestine.