Quatre syndicats relevant du Collectif des syndicat autonome du secteur de l'Education ont décidé de se retirer de la Charte d'éthique éducative, signée en 2015 par la tutelle, huit (08) syndicats et deux associations des parents d'élèves, indique mardi le Collectif dans un communiqué. Il s'agit de l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (UNPEF), du Syndicat autonome des travailleurs de l`éducation et de la formation (SATEF), du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) et du Syndicat national autonome des professeurs de l`enseignement secondaire et technique (SNAPEST), précise le communiqué qui fait état de la solidarité du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (CNAPEST) et du Conseil des lycées d'Alger (CLA), non signataires de la Charte, pour le boycott de "toutes les activités et réunions du ministère" en réaction "au non respect de la tutelle de ses engagements". Exprimant leur "réprobation" du traitement réservé par le ministère aux syndicats tant au niveau local que national, qui est, ont -ils ajouté, "contraire à un véritable partenariat social", les quatre syndicats estiment que l'objectif réel est de "restreindre la liberté d'exercer le droit syndical", et ce, à travers l'annulant du double Procès verbal de réunion, la non garantie de locaux pour les syndicats et l'entrave du droit des représentants syndicaux de se consacrer pleinement à leur mission ainsi que celui de recourir à la justice pour le règlement des conflits collectifs". Ils ont dénoncé, en outre, la méthode de travail des commissions mises en place, notamment en ce qui concerne les dossiers des oeuvres sociales et du Statut particulier, ajoute le communiqué qui fustige l'approche adoptée pour les réformes sans associer les syndicats. La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, avait signé, le 29 novembre 2015, avec 8 syndicats de l'Education et des associations des parents d'élèves la Charte d'éthique éducative en vue d'assurer la stabilité du secteur. Il s'agit de l`Union nationale des personnels de l`Education et de la formation (UNPEF), le syndicat national des travailleurs de l`éducation et de la formation (SATEF), la Fédération nationale des travailleurs de l`éducation (FNTE), l`Union nationale des personnels de l`éducation (UNPE) affiliée à l`UGTA, le Syndicat national autonome des professeurs de l`enseignement secondaire et technique (SNAPEST), le syndicat national autonome des professeurs de l`enseignement primaire (SNAPEP), le syndicat national des corps communs et ouvriers professionnels de l`éducation nationale (SNCCOPEN), et le syndicat national des travailleurs de l`éducation (SNTE). La Charte, signée également par les parents d`élèves, représentés par l`association des parents d`élèves et la Fédération nationale des associations des parents d`élèves (FNAPE), défini les droits et obligations de toutes les parties de la communauté éducative en vue d'instaurer un climat permettant d'atteindre une école de qualité. Le ministère de l'Education nationale avait affirmé que ce document de référence pour le secteur "ne constitue, en aucun cas, une entrave au droit de grève", qui est droit constitutionnel. La Charte dont les fondements sont les textes fondamentaux régissant le secteur et l`expérience de l`Algérie en matière de politique et de gestion éducatives s'appuie à un consensus autour de quatre principes, à savoir l`intégrité, le respect, la compétence professionnelle et la préservation de la stabilité au sein des établissements éducatifs.