Les partenaires sociaux signataires de la Charte d'éthique du secteur de l'Education nationale ont indiqué que la grève illimitée à laquelle a appelé le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (CNAPESTE) le 30 janvier était «injustifiée», estimant qu'«elle donne une image négative» du mouvement syndical devant l'opinion publique. Dans un communiqué sanctionnant leur rencontre mercredi avec la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, les partenaires sociaux signataires de la Charte d'éthique ont salué «le sens national de la communauté éducative et son souci de préserver la stabilité du secteur», estimant que la grève déclenchée par le CNAPESTE est «injustifiée et donne une image négative du mouvement syndical devant l'opinion publique». Concernant la grève en question, les signataires ont souligné que «de tels agissements perturbent le travail des commissions nationales à pied d'œuvre dans le secteur de l'Education, notamment celle du statut particulier et des œuvres sociales et les commissions conjointes avec le ministère de l'Education nationale». Pour les partenaires signataires de la Charte d'éthique qui ont été reçus à leur demande, ces commissions «servent efficacement les intérêts des personnels et travailleurs du secteur et améliorent leur situation». Ils ont rappelé que la ministre de l'Education nationale «a assuré que les portes du dialogue sont toujours ouvertes» et «s'est engagée à prendre en charge leurs revendications qui ne sont pas en contradiction avec les lois de la République». Exprimant leurs craintes quant aux «retombées de cette action sur les candidats aux examens de fin d'année», les partenaires sociaux ont rappelé la Charte d'éthique du secteur de l'Education nationale qui énonce dans ses principes généraux que l'exercice du métier d'enseignant «ne peut se réduire à la transmission didactique des connaissances, mais il comporte aussi une dimension éthique qui suppose que le maître soit pour l'élève un modèle en matière d'équité, de générosité, de citoyenneté et de savoir-vivre». Les signataires du communiqué se sont félicités enfin du calme et de la stabilité qui règnent dans le secteur depuis 2014, et de la poursuite de l'action commune et de la coordination permanente pour la réussite de l'année scolaire 2017-2018 dans l'intérêt des élèves. Pour rappel, la Charte d'éthique du secteur de l'Education nationale a été signée le 29 novembre 2015 par des syndicats relevant du secteur et la ministre de l'Education nationale, il s'agit de l'Union nationale des personnels de l'Education et de la formation (UNPEF), le syndicat national des travailleurs de l'éducation et de la formation (SATEF), la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (FNTE), l'Union nationale des personnels de l`éducation (UNPE) affiliée à l'UGTA, le Syndicat national autonome des professeurs de l`enseignement secondaire et technique (SNAPEST), le syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement primaire (SNAPEP), le syndicat national des corps communs et ouvriers professionnels de l'éducation nationale (SNCCOPEN), et le syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE).