Les participants à une journée d'information et de sensibilisation sur "le rôle de la société civile face à la traite des enfants", organisée lundi à Alger, ont mis l'accent sur le rôle "efficace" de la société civile dans la prévention et le signalement de ce fléau. S'exprimant lors de cette rencontre, la déléguée nationale de la protection de l'enfance, et présidente de l'Organe national de la protection et de la promotion de l'enfance, Meriem Chorfi a affirmé que "les projets de prévention constituent un rempart pour la société contre ce fléau visant à tarir la source de ces fléaux sociaux", mettant en avant, à ce titre, que l'Organe avait consacré à l'aspect préventif "la plus grande partie" du programme de ses activités en matière de protection de l'enfance. Dans cette optique, Mme Chorfi a fait état de la création, au niveau de l'Organe, d'une cellule d'écoute en ce qui concerne les cas de violation aux droits de l'enfant permettant le lancement du numéro vert 11-11 pour signaler toute atteinte à l'enfance, soulignant, de ce fait, "les efforts continus" visant l'investissement dans la ressource humaine à travers l'organisation des formations au profit de différents acteurs du domaine de l'enfance, avec le souci d'inculquer la culture du signalement. A ce propos, la responsable a rappelé les efforts consentis par les pouvoirs publics en matière de protection de l'enfance contre tous les risques, dont la traite de cette frange, relevant la nécessité de conjuguer les efforts en associant la société civile et la famille d'autant que cette responsabilité demeure "une tâche collective". Mettant en avant le rôle du dispositif législatif prévoyant "des sanctions strictes" contre les trafiquants et des sanctions lourdes si la victime est un enfant, Mme Chorfi a estimé que ce domaine s'était soldé en outre par la loi N° 15-12 du 15 juillet 2015 relative à la protection de l'enfant qui se veut, a-t-elle ajouté, "un jalon supplémentaire" en matière de protection de l'enfant tant sur le plan social que judiciaire. Pour sa part, le représentant du Comité national de la prévention et de la lutte contre la traite des personnes, El Hadj Lamine a mis en avant le rôle des organisations de la société civile dans la prévention contre la traite des personnes, notamment les femmes et les enfants, et le signalement des cas aux parties concernées. Le même responsable a souligné également la nécessité de la coordination entre les différents acteurs et les composantes de la société dans les domaines de la protection, de la prévention et de l'accompagnement de l'enfance. A ce titre, la Directrice de l'Institut national de la police criminelle (INPC), le Contrôleur de police, Kheira Messaoudène a indiqué que la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) était la première à avoir créé des brigades régionales spécialisées dans les affaires de la migration et de la traite des personnes depuis 2007, en sus de 50 brigades de protection de l'enfance et des catégories vulnérables à travers le territoire national, dirigées par un bureau central au niveau de la Direction de la police judiciaire, visant notamment à garantir la protection des enfants contre toute forme de violence et de maltraitance, et ce en collaboration avec les différents partenaires sociaux.