La deuxième table-ronde sur le Sahara occidental occupé se tiendra jeudi et vendredi près de Genève, sous l'égide de l'Onu, pour faire avancer le processus de règlement de conflit opposant le Front Polisario et le Maroc. En tout cas c'est l'objectif de l'Envoyé personnel du secrétaire général de l'Onu, Horst Kohler, qui a invité, outre les parties en conflit, la Mauritanie et l'Algérie en tant que pays voisins, à se rencontrer autour d'une table-ronde au château Le Rosey, à une trentaine de kilomètres de Genève. L'Algérie est représentée par le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. A l'issue de la première table-ronde, qui s'est tenue en décembre dernier au siège des Nations unies de Genève, l'ancien président allemand avait exprimé son optimisme en déclarant dans une conférence de presse qu'une solution "pacifique" au conflit du Sahara occidental est "possible", soulignant que "personne ne gagne à maintenir le statu quo et je suis fermement convaincu qu'il est dans l'intérêt de tous de résoudre ce conflit". La première table-ronde s'est tenue, rappelle-t-on, conformément à la résolution 2440 du Conseil de sécurité qui avait enjoint, le 31 octobre 2018, le Maroc et le Front Polisario de reprendre les négociations "sans préconditions et de bonne foi" en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara occidental. Il faudra juste rappeler que Etats-Unis, porte-plume des résolutions sur le Sahara occidental, ont déclaré fin octobre qu'ils n'acceptaient plus le statut quo au Sahara occidental, recommandant aux deux parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario, légitime représentant du peuple sahraoui, de rester attachés aux négociations jusqu'à l'aboutissement du processus politique. Contacté par l'APS, l'un des membres de la délégation sahraoui, M'Hamed Khadad, a indiqué que les représentants du Front Polisario vont à la deuxième table-ronde avec "bonne volonté" et "respect scrupuleux" du droit du peuple du Sahara occidental à son autodétermination, "une ligne rouge à ne pas franchir", a-t-il averti, rappelant que la République arabe sahraouie démocratique (RASD) est membre de l'Union africaine, institution où siège le Maroc. Le coordinateur sahraoui avec la Minurso a souligné que "rien se fera sans le peuple sahraoui", indiquant que "les solutions boiteuses, comme l'autonomie, sont totalement dépassées".