Le ministre de la Communication, porte-parole du Gouvernement, Hassane Rabehi a affirmé, mercredi à Alger, que les marches populaires pacifiques menées depuis le 22 février, "ont donné une belle image du citoyen algérien", ajoutant qu'elles seraient toujours encadrées par des dispositifs de sécurité, aux fins de "préserver la sécurité des citoyens et des biens". "L'Algérie, à l'instar de tous les autres pays, veille au maintien de l'ordre public, et tant que les marches populaires revêtent un caractère pacifique, elles seront traitées en conséquent par les forces de sécurité qui veillent à la protection des citoyens et des biens", a indiqué M. Rabehi lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion du Conseil de Gouvernement. Saluant le caractère pacifique des marches qui ont "donné une belle image du citoyen algérien", le porte-parole du Gouvernement a répondu à une question sur le recours à la force contre les marches organisées mardi par les étudiants, affirmant que cette attitude "ne répondait qu'au souci du maintien de l'ordre public". Pour M. Rabehi, ces marches pacifiques pourraient être "infiltrées par des individus ou parties malintentionnés", appelant le peuple à la vigilance, pour contrer, aux côtés des forces de sécurité, ces tentatives dans l'intérêt suprême de la nation. Dans le même ordre d'idées, le ministre de la Communication a estimé que l'Etat "a pris acte" des revendications exprimées lors de ces marches, à travers lesquelles le peuple a manifesté ses aspirations à la démocratie et à une meilleure exploitation des potentialités du pays, à même de réaliser un saut de qualité dans tous les domaines. En réponse à une question sur l'interdiction des marches à Alger en dehors des vendredis, M. Rabehi a affirmé qu'"à ma connaissance, il n'y a aucune interdiction de marches au niveau de la capitale", contrairement à ce qui est rapporté par certains médias, appelant la corporation à constituer "un rempart" face à ces "rumeurs" qui attentent à l'unité nationale et à la stabilité du pays. Par ailleurs, le ministre a apporté un démenti catégorique à tout lien de parenté avec le président du Conseil constitutionnel, estimant qu"'il s'agit là d'affabulation et de pur mensonge", appelant la presse au respect de l'éthique et de la déontologie. Soulignant la disponibilité et la détermination du gouvernement à la coopération avec les médias publics et privés, en cette importante étape de l'histoire de la patrie, il a appelé à promouvoir leurs performances pour la consécration de la quiétude, de la stabilité et du développement. D'autre part, le ministre a rappelé le contenu du discours du Chef de l'Etat, dans lequel il s'est engagé mardi à "mettre en place, en concertation avec la classe politique et civile citoyenne, une institution nationale collégiale, souveraine dans ses décisions, à laquelle sera dévolue la mission de réunir les conditions nécessaires de préparation et d'organisation d'élections nationales honnêtes et transparentes", ajoutant que parmi les commissions qui seront issues de cette Instance, il devrait y avoir certainement une en charge des dépenses des affectations consacrées à l'élection présidentielle, qui seront soumises au contrôle populaire. Le porte-parole du Gouvernement a mis en avant l'importance de réunir toutes les conditions prévues par la loi et de conjuguer les efforts afin de garantir une meilleure préparation de l'élection présidentielle, suivant les exigences de la démocratie et de la transparence et dans le respect des valeurs de la liberté d'expression.