Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement met sur le compte de rumeurs les informations évoquant l'interdiction à Alger des marches en cours de semaine. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Hassane Rabehi, qui animait, hier, son premier point de presse au sortir d'un Conseil de gouvernement, a démenti toute décision d'interdiction des marches sectorielles qui se tiennent le long de la semaine depuis l'enclenchement de la révolution du 22 février écoulé. Une «rumeur» née de l'attitude désormais répressive des autorités face à ces manifestations populaires, à commencer notamment par celle des étudiants mardi, et celle, hier mercredi, de l'intersyndicale de la Fonction publique. Des marches émaillées, comme jamais auparavant, d'interpellations musclées et d'usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau. «Je n'ai pas été sur les lieux, mais je suis convaincu que les forces de sécurité n'ont agi qu'après avoir jugé que l'action des étudiants pouvait constituer une menace sur l'ordre public», affirme le ministre qui a, pourtant, quelque peu auparavant, loué le caractère jusqu'ici pacifique des marches populaires. «Le gouvernement respecte ces marches tant qu'elles sont pacifiques», dit-il encore, non sans insister sur le «souci» des autorités d'assurer la «sécurité des biens et des personnes». Et d'inviter à la «vigilance» et à «l'éveil» face aux «velléités d'infiltrations de ces marches par des gens qui ont de mauvais desseins dont, selon lui, l'atteinte à l'intégrité du pays». Affirmant, par ailleurs, que les pouvoirs publics sont «à «l'écoute » des préoccupations exprimées par les millions d'Algériens qui, depuis le 22 février dernier, réclament, le départ du système en place, le porte-parole du gouvernement soutient que le pays est depuis mardi, soit le jour de l'intronisation de Abdelkader Bensalah comme chef d'Etat, engagé dans une «logique démocratique dans le strict cadre de la Constitution qui, selon lui, est loin d'être caduque et nulle tant qu'il n'y a pas de nouvelle Constitution». Le ministre de la Communication a, sur un tout autre plan, démenti tout lien de parenté avec le président du Conseil constitutionnel Tayeb Belaïz, comme rapporté, hier, par un journal électronique. «C'est un mensonge et une attaque. Je précise que je n'ai aucune relation parentale avec Tayeb Belaïz que je n'ai rencontré qu'à deux reprises. La première à l'occasion du décès de sa mère et la seconde fois quand je me préparais à rejoindre mon poste d'ambassadeur en Chine qui supposait des rencontres avec nombre de responsables de divers ministères et autres administrations», affirme-t-il. M. K.