Des centaines de milliers de manifestants ont réitéré à Alger et dans d'autres wilayas pour le 8ème vendredi consécutif leur principale revendication à savoir "le départ de tous les symboles du système", réaffirmant en même temps la relation forte entre le peuple et l'Armée, ont constaté des journalistes de l'APS. Dans les principales artères de la capitale où le dispositif sécuritaire a été renforcé pour la circonstance, les manifestants ont appelé à "une transition sans les 3 B (Bensalah, Belaïz et Bedoui)" et ont rejeté "une élection présidentielle supervisée par Bedoui", lit-on sur les banderoles et pancartes brandies par les manifestants qui ont également exigé "le départ immédiat de Abdelkader Bensalah" et appelé à "la lutte contre la corruption". L'Agence APS diffuse des images et des vidéos sur ces marches imposantes, dont il est difficile d'avancer le nombre précis de participants en l'absence d'estimations officielles. Les manifestants ont aussi revendiqué la mise en place d'une période de transition qui sera assurée par des "personnalités nationales non impliquées dans la gestion du pays", réitérant le slogan habituel "djeich, chaab khaoua khaoua" (Armée et peuple sont frères). Les marches de ce vendredi interviennent au lendemain de la désignation de M. Bensalah au poste de chef d'Etat, conformément à l'article 102 de la Constitution. Il a aussitôt convoqué le corps électoral pour le 4 juillet 2019 en vue de l'élection d'un nouveau président de la République. Dans le même sillage, la DGSN a arrêté des étrangers venus pour attiser les tensions et pousser les jeunes algériens à recourir à des formes d'expression radicales durant les marches populaires que connait le pays depuis le 22 février dernier. "Durant ces semaines, des étrangers venus spécialement pour attiser les tensions et pousser les jeunes à recourir à des formes d'expression radicales, en vue d'exploiter leurs images via les médias et sur les réseaux sociaux, ont été identifiés et interpellés et leurs desseins dévoilés. Certains ont même été arrêtés en possession d'équipements sensibles, de substances psychotropes à effet hallucinogène, en quantités importantes et qui agissaient en réseaux et sur des points ciblés", précise la même source. Dans le même contexte, la DGSN a relevé que "pendant toutes les semaines, et chaque jour, des délinquants et autres malintentionnés, ont été interpellés parmi les manifestants, dont certains tentaient d'écouler leurs marchandises prohibées, dérober les biens des citoyens, voire les harceler ou les agresser", faisant état également "de foules nombreuses, constituées d'enfants innocents ainsi que d'écoliers, de vieilles personnes fragiles, voire même handicapées". Les services de police qui avaient comme mission de préserver ces personnes vulnérables, "ont eu également à déjouer des projets criminels d'envergure, telle que l'arrestation d'un groupe de terroristes fortement pourvus en armes et de munitions qui planifiaient de commettre des exactions contre les citoyens, profitant de la densité humaine générée par la mobilisation". La DGSN a fait savoir que les investigations entreprises ont permis d'établir que "certaines armes détenues par ces criminels ont servi pour des assassinats perpétrés contre des membres des services de sécurité durant la décennie noire". La DGSN a en outre relevé qu'"un travail de fond et en surface a été mené pour préserver le citoyen, ses biens et intérêts, contre des menées malveillantes, qui ont, sans cesse, tenté au profit des ennemis du peuple, de faire déraper la manifestation pacifique, vers la violence et le désordre, en vue de semer le chaos et la confusion".