L'Association pour la surveillance des richesses et la protection de l'environnement au Sahara Occidental (AMRPENWS) a attiré l'attention sur la responsabilité sociale du Groupe gréco-néerlandais Archirodon et sur le fait que sa présence sur les territoires occupés était contraire au droit international, le Sahara occidental n'étant pas un territoire autonome et dont le peuple n'ayant pas exercer son droit à l'autodétermination. L'entame, par Archirodon, d'un projet, quel qu'en soit la nature, en relation avec l'exploitation illégal des richesses naturelles du territoire "engagera sa responsabilité judiciaire devant les institutions internationales et devant celles de l'Union européenne (UE)", a averti l'Association dans un communiqué publié lundi par l'Agence de presse sahraouie (SPS). Le Groupe gréco-néerlandais Archirodon a ouvert une filiale à Laâyoune occupée après avoir décroché un marché portant sur l'extension du port de la ville pour l'exportation du phosphate sahraoui. L'AMRPENWS a appelé le Groupe gréco-néerlandais à se retirer du projet et à s'abstenir de participer à un quelconque projet, lancé par les autorités marocaines sur les territoires sahraouis et contraire aux conventions et chartes internationales, notamment l'article 73 de la Charte des Nations Unies sur le respect de droits souverains des peuples sur leurs richesses naturelles et leur droit à l'autodétermination. Signalant que le Groupe, dont le siège est situé au premier étage d'un immeuble au Boulevard de La Mecque, a retiré son enseigne extérieure, SPS voit là le résultat de la politique de mise en échec de toutes les formes de pillage systématique des richesses naturelles sahraouies. Elle a salué, dans ce sens, "les efforts déployés par les amis de la cause sahraouie et la stratégie du Front Polisario basée sur le recours à la justice, d'une part, et sur sa démarche à montrer aux différentes compagnies le préjudice causé au peuple sahraoui du fait du partenariat avec une partie qui ne cesse de piller les richesses d'un peuple contre son gré". L'entérinement par le Parlement européen de l'accord de pêche Maroc-UE, incluant les eaux territoriales du Sahara occidental occupé, continue a suscité la colère au plan sahraoui et international, y compris en Europe, étant considéré comme "un pillage systématique des ressources naturelles sahraouies et une violation flagrante du Droit international, des droits de l'Homme et des lois européennes". La CJUE avait rendu plusieurs décisions au sujet des accords commerciaux UE-Maroc dans les domaines de l'agriculture, de la pêche et de la navigation maritime, concluant que ces accords étaient nuls et non avenus tant qu'ils incluent le territoire du Sahara occidental et les eaux y adjacentes, en plus de son espace aérien. La RASD et le Maroc sont deux territoires distincts et séparés et aucun accord conclu entre l'UE et le Maroc n'est applicable au Sahara occidental, et le cas échéant est une violation au Droit international, au droit international humanitaire et au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et à sa souveraineté sur ses richesses, estime la CJUE dans ses conclusions.