Les forces du gouvernement d'union nationale (GNA) reprennent du terrain dans le cadre d'une "phase d'attaque", en lançant des assauts contre les troupes de Khalifa Haftar qui mènent une offensive depuis le début avril pour le contrôle de Tripoli. Les affrontements ont repris avec acuité dans la capitale libyenne, en ce début de semaine. Les troupes de Haftar, ont lancé le 4 avril une offensive contre le GNA, dirigé par Fayez al-Sarraj et seul gouvernement reconnu par la communauté internationale, siégeant à Tripoli. Les positions étaient figées dans la banlieue sud de Tripoli depuis plusieurs jours. Mais après avoir contenu la progression de Haftar, "nous avons commencé la phase d'attaque", a déclaré samedi Moustafa al-Mejii, un porte-parole de l'opération militaire du GNA. Une progression des forces pro-GNA dans cette région, où la ligne de front s'est déplacée de quelques kilomètres vers le sud a été observé, selon des médias officiels libyens, qui ont fait état de lourdes détonations retentissant dans plusieurs quartiers de la capitale libyenne durant toute la journée d'hier. Les combats entre les deux parties libyennes ont fait réagir au cours de la semaine écoulée de nombreuses capitales ayant dénoncé la transgression par Haftar de la légitimité du gouvernement d'union national, reconnu par la communauté internationale. En Algérie, le chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah, recevant jeudi à Alger le vice-président du Conseil présidentiel du GNA, Ahmed MIitig, a indiqué que l'Algérie continuera d'apporter "tout son appui" pour un retour "rapide" à la paix et à la stabilité en Libye. En Tunisie, c'est le ministre des Affaires étrangères, Khémaies Jhinaoui, qui a réitéré la position de son pays appelant à "mettre fin aux combats en Libye, à éviter au peuple libyen davantage de souffrance et poursuivre le processus politique engagé sous l'égide de l'ONU, loin de toute ingérence étrangère", a indiqué un communiqué de la présidence tunisienne. Par ailleurs, les ministres des Affaires étrangères italien et français ont lors d'une conférence de presse conjointe, vendredi, promis de ne ménager aucun effort pour prendre des "initiatives" pouvant mettre un terme au conflit opposant les deux parties libyennes, lequel ne peut pas être résolu que par la voie du dialogue, tant la solution militaire peut devenir "dangereuse".