La prévention contre les nouvelles menaces liées à la digitalisation au sein des institutions et des entreprises publiques et privées a été soulignée lors de la 7ème édition du sommet africain sur la cybersécurité dont les travaux se sont ouverts lundi à Alger. "Les entreprises et administrations africaines se développent en adoptant massivement le digital comme facteur concurrentiel, exposant de facto leurs systèmes d'information aux cyberattaques", indique Mehdi Zakaria, président de ce sommet deux jours, devant un panel de décideurs IT d'institutions et entreprises algériennes et africaines ainsi que les éditeurs mondiaux de solutions de cybersécurité. "Il est impératif, dans ces conditions, de se prémunir contre les cyber-menaces, en apprenant à connaitre, détecter et identifier une attaque", a-t-il expliqué, soulignant la nécessité de comprendre les diverses techniques d'attaques ainsi que les mécanismes des contre-mesures pour mener cette lutte. Pour Moncef Zid, responsable au sein de l'entreprise Arbor Networks France et Afrique du Nord, les équipes de sécurité ont besoin de solutions de cybersécurité de pointe capables de détecter et d'arrêter tous les types de menaces cybernétiques, qu'elles soient des menaces entrantes ou des communications malveillantes sortantes à partir de périphériques internes compromis. Ces solutions doivent également pouvoir "s'intégrer dans le système de sécurité existant d'une organisation et/ou consolider des fonctionnalités afin de réduire les coûts, la complexité et les risques", a-t-il noté. D'autres intervenants ont relevé que les vulnérabilités sont omniprésentes sur le Net et ciblent fréquemment des applications Web critiques, ajoutant que les attaquants tentent régulièrement d'utiliser les adresses électroniques (emails) pour atteindre les utilisateurs finaux, leurs systèmes et leurs informations privés. Dans ce cadre, plusieurs solutions ont été présentées par des entreprises activant dans le domaine des technologies de l'information, de la communication et du numérique, dont celle de l'entreprise Fortinet Security Fabric, qui propose une architecture de plate-forme qui offre des fonctionnalités larges visant à protéger les applications Web et l'email des menaces avancées. De son côté, Rabah Hachichi, spécialiste cybersécurité et Data Protection, a rappelé la loi algérienne de juin 2018 sur la protection des données à caractère personnel, expliquant que pour les entreprises, la protection des données personnelles devra désormais faire partie intégrante de leur stratégie (cartographies des données et des processus de traitement). Il a noté que cette loi concerne les entreprises de toutes tailles, administrations et collectivités qui traitent des données à caractère personnel et qui repose sur plusieurs piliers dont celui de la sécurité en insistant sur le chiffrement des données, la lutte contre la fuite de données, la sauvegarde ou encore la protection contre l'accès illicite et des moyens permettant de garantir la confidentialité, l'intégrité, la disponibilité et la résilience. Le sommet africain sur la cybersécurité, qui a réuni des experts venant d'une dizaine de pays, ainsi que du Canada et des Etats-Unis d'Amérique, traite de "la sécurité IT, une arme de souveraineté nationale", l'économie numérique et le paiement en ligne, la protection de la vie privée et l'internet des objets connectés ou des menaces. La cybercriminalité, la protection et la localisation des données, les infrastructures critiques, la conformité et les normes, le développement de la collaboration panafricaine sont autant de thématiques majeures qui seront traitées lors cette 7ème édition.