La sixième édition de « Africain Cyber Security » se tiendra cette année du 3 au 5 avril prochain à l'hôtel Sheraton d'Oran, a-t-on appris auprès des organisateurs qui précisent que cet événement «accueillera pendant 3 jours les principaux décideurs IT (DSI, RSSI) des principales institutions et entreprises algériennes et africaines de tous les secteurs». «African Cyber Security Summit (ACSS), qui s'est toujours positionné comme l'évènement phare de la sécurité IT en Algérie, veut se donner une dimension panafricaine. Il se doit d'être au rendez-vous des enjeux et défis qui nous attendent : la sécurité IT arme de souveraineté nationale, l'économie numérique et le paiement en ligne, la protection de la vie privée, l'Internet des objets connectés ou des menaces, la cybercriminalité, la protection et la localisation des données, les infrastructures critiques, la conformité et les normes, le développement de la collaboration panafricaine sont autant de thématiques majeures qui seront traitées lors de cette 6ème édition ( ). Les entreprises et administrations africaines se développent en adoptant massivement le digital comme facteur concurrentiel formidable, exposant de facto leurs systèmes d'information aux cyberattaques. Quel est le rôle et quelles sont les responsabilités des DSI et RSSI dans la prévention des nouvelles menaces liées à la digitalisation, quels défis doit relever l'Afrique en matière de cybersécurité ?» lit-on dans un communiqué. Le développement rapide des nouvelles technologies dans les pays africains a été malheureusement suivi de la progression du risque de cybercriminalité. Les pays africains restent vulnérables face à cette nouvelle criminalité transnationale. Qui n'a pas reçu un email prétextant un héritage débloqué ou un gain à une loterie sous condition de transférer par compte bancaire une somme de 500 ou 1.000 euros ? Selon un rapport publié en 2012, « les cybercrimes en provenance de l'Afrique sont classés parmi les dix principales menaces qui pèseront sur les entreprises et le grand public dans les années à venir, car comme le cyberespace, la cyberescroquerie n'a pas de frontières. Les Etats-Unis, inquiets des attaques venant d'Afrique, ont dressé un classement des dix premières sources mondiales de cyberarnaques». Outre la cyberarnaque, les pays africains font face au développement du cyberterrorisme. Il s'agit de tentatives délibérées de destruction, dégradation ou modification de données, de flux d'informations ou de systèmes informatiques vitaux d'Etats ou d'entreprises cruciales au bon fonctionnement d'un pays, dans un but de dommages et/ou retentissement maximum pour des raisons politiques, religieuses ou idéologiques. Selon un rapport de l'Organisation des Nations unies, de nouveaux défis se posent parallèlement à la croissance, et l'augmentation de l'utilisation des technologies en Afrique. «L'un des risques, qui découle de l'augmentation de l'utilisation des technologies et nécessite une attention et des mesures urgentes, est la cybercriminalité. La cybercriminalité est un phénomène mondial en pleine croissance qui, selon un rapport publié par Symantec Corporation en 2013, augmente plus rapidement en Afrique que dans toute autre région du monde. En effet, les experts de la cybersécurité estiment que, sur le continent africain, 80% des ordinateurs personnels sont infectés par des virus et autres logiciels malveillants», précise l'organisation onusienne. L'Afrique reste très vulnérable aux cybermenaces en raison du nombre élevé de domaines à faible sécurité des réseaux et de l'information. Les participants à la prochaine édition de l'ACSS tenteront ainsi d'apporter une réponse à tous les défis en matière de cybersécurité en Afrique.