Les étudiants ont essentiellement appelé lors du 18eme mardi de marches pacifiques, à la préservation de l'unité nationale, exigeant "le départ des symboles du système", "un changement profond du système" et "l'établissement d'un nouveau gouvernement sur une base démocratique solide", trois revendications phares du mouvement populaire Hirak lancé le 22 février dernier, ont constaté des journalistes de l'APS. Les marches, qui se sont déroulées dans le calme et n'ont connu aucun dépassement jusqu'au dispersement des étudiants au terme de leur mobilisation, ont vu dans plusieurs wilayas une participation moins importante que celles observées depuis le début du mouvement estudiantin, expliquée par la tenue des examens de fin d'année dans certains établissements, mais aussi par des chaleurs caniculaires dépassant les 48 degrés Celsius observées ces dernières 48 heures dans certaines régions du pays. Dans l'Ouest du pays, quelque dizaines d'étudiants, à Oran et Tlemcen notamment, ont revendiqué "le départ du système et de ses symboles", "le règlement de la crise politique actuelle par le dialogue" et "l'intensification de la lutte contre la corruption". A Oran, les étudiants, rejoints par des enseignants et des citoyens, ont traversé le centre-ville pour se regrouper devant le siège de la wilaya brandissant l'emblème national et scandant des slogans appelant à la défense de l'unité nationale. A Tlemcen, les jeunes manifestants sont également sortis dans la rue pour appuyer les revendications du mouvement populaire, scandant des slogans appelant à la préservation de l'unité nationale, à la cohésion des rangs des Algériens, à l'indépendance de la justice et à la libération des jeunes manifestants arrêtés lors de la marche de vendredi dernier. Dans l'Est du pays, des centaines d'étudiants des universités de Constantine et Sétif ont marché pour réaffirmer leur attachement à leurs revendications relatives à un "changement radical de système'' et la "poursuite de la lutte contre la corruption", réclamant "un dialogue sous l'égide de personnalités consensuelles'', "le départ des 3 B'' (Bensaleh, Bouchouareb et Bedoui) et "l'activation des articles 7 et 8 de la constitution'' qui affirment que le peuple est source du pouvoir. Dénonçant "les tentatives d'atteinte à l'unité nationale'', ils ont clamé une "lutte sans-merci contre la corruption'' et "la poursuite de la lutte contre les responsables impliqués dans des opérations de dilapidation des deniers publics''. Dans le centre du pays, à Bouira plus précisément, près de 500 étudiants ont marché pour réclamer la libération des jeunes arrêtés vendredi dernier à Alger, ainsi que pour réitérer les revendications du Hirak populaire appelant à un changement politique radical dans le pays. Les jeunes manifestants ont porté des banderoles et des écriteaux sur lesquels étaient écrits : "Libérez les détenus de la liberté", "Système dégage", "Le peuple veut qu'ils partent tous", "Il n y'a pas de dialogue avec El Issaba". Par ailleurs, des dizaines de citoyens des communes de Haizer et de Taghzout (Est de Bouira) ont organisé une marche pour exiger la libération des manifestants originaires de Haizer arrêtés à Alger. Les manifestants ont observé un nouveau sit-in devant la Cour de justice de la ville de Bouira.