Des milliers d'étudiants ont réitéré pour la 12ème semaine consécutive leur détermination à poursuivre leur mouvement pacifique entamé dans le cadre de la dynamique populaire du 22 février dernier, appelant au départ de "tous les symboles du système" et rejetant l'organisation de l'élection présidentielle du 4 juillet prochain, ont constaté mardi des journalistes de l'APS. Les jeunes manifestants, dont la volonté à poursuivre les marches n'a pas été affaiblie par les conditions particulières générées par une journée de jeûne, ont aussi appelé à "un changement radical du système" et au "départ de tous les symboles du système". Dans l'Ouest du pays, les étudiants ont organisé des marches pour appuyer les revendications du Hirak, scandant des slogans comme : "Yetnehaw ga3" (Qu'ils partent tous), "djeich chaaba khawa khawa" (Armée-peuple, frères) et "Silmiya silmiya" (pacifique, pacifique). Les protestataires ont également rejeté "la tenue de l'élection du 4 juillet" et appelé à "la poursuite de la lutte contre la corruption", à "une justice équitable et indépendante" ainsi qu'à "l'avènement d'une 2ème République". Des centaines d'étudiants des wilayas du Centre du pays ont également participé à des marches pacifiques pour exiger "une rupture radicale avec le système de gouvernance actuel''. Ils ont réclamé à travers les banderoles déployées et les slogans scandés : "une transition démocratique pour l'avènement d'une deuxième République'' et "une assemblée constituante souveraine''. Dans les wilayas de l'Est, des centaines d'étudiants ont battu le pavé, réaffirmant la poursuite de leur action qui réclame le départ de tous les figures du système et rejetant l'organisation de l'élection présidentielle du 4 juillet prochain. Les manifestants ont levé des pancartes, à travers lesquelles ils ont exprimé leur détermination à poursuivre leur mouvement durant le mois de Ramadhan et jusqu'à la satisfaction des revendications "légitimes'' du Hirak. Ils ont également appelé à "une justice indépendante'' pour lutter contre la corruption et exigé des comptes à toutes les personnes impliquées dans des affaires de spoliation de l'argent public. Ils ont aussi réclamé une assemblée constituante et une figure consensuelle pour gérer la période de transition insistant sur le caractère pacifique des marches qui se sont déroulées dans le calme. Parallèlement aux marches estudiantines, des avocats ont organisé des actions de protestation dans plusieurs wilayas, notamment Bouira et Tizi-Ouzou, contre le système en place et l'élection présidentielle du 4 juillet ainsi que "toute atteinte aux libertés individuelles et collectives''. Les robes noires ont mené cette action pour exiger aussi "l'édification d'un Etat de droit'' et "l'indépendance de la justice".