Les participants aux travaux d'une conférence à l'occasion du 57ème anniversaire de l'indépendance, ont souligné mardi la nécessité de préserver la mémoire nationale et de l'ancrer dans les esprits des générations montantes, appelant à cette occasion à œuvrer en faveur de la mise en place d'un conseil supérieur de la mémoire de la nation. Dans son intervention lors des travaux de cette conférence organisée par le Centre national des études et recherches sur le mouvement national et la Révolution du 1er Novembre 1954, sous le thème "Mémoire nationale...réalité et perspectives", le moudjahid, chercheur et historien, Mohamed El Korso, a insisté sur l'importance de la mise en place d'un Conseil supérieur de la mémoire (gelé depuis 1999), pour préserver cette dernière, propriété de tous les Algériens, estimant que "c'est un premier pas vers la promotion de cette mémoire, en vue d'en faire la promotion au niveau national et international". Cet intérêt accordé à la mémoire nationale, qu'il a qualifiée "d'entité vivante à libérer des restrictions officielles et bureaucratiques", se traduit à travers nombre de constantes, contenues dans la loi sur le moudjahid et le chahid, notamment en son article 52, mettant l'accent à cette occasion sur les efforts déployés dans ce contexte, par le ministère des moudjahidine. Le même historien a saisi l'occasion de cette rencontre pour dire que "l'Algérie passe par un +hirak populaire+, qui a tout changé, mais au delà de ce changement, le hirak a récupéré ce qui a été spolié et a reposé la question de la légitimité révolutionnaire, propriété du peuple algérien". Le 57e anniversaire de la fête de l'indépendance, célébré cette année sous le thème "Fête de l'indépendance: valeurs et principes d'une nation", est l'occasion de revenir sur les éléments positifs et négatifs des étapes parcourues par l'Algérie, a-t-il dit, appelant à ne pas ternir l'image de la Révolution et de l'histoire de la lutte algérienne. La moudjahida Zhor Ounissi a, pour sa part, mis l'accent sur l'intérêt devant être accordé au processus d'écriture de l'histoire et à la préservation de la mémoire nationale, appelant à recueillir les témoignages des moudjahidines encore en vie. L'histoire est "la principale base pour la construction du présent et de l'avenir", a-t-elle dit. En tant qu'Algériens, nous sommes tenus de contrecarrer les tentatives de ceux qui veulent porter atteinte à l'histoire nationale et aliéner la mémoire nationale des Algériens, a-t-elle ajouté. Des moudjahidine, des personnalités historiques et des historiens ont pris part à cette conférence qui a été marquée par la projection d'un documentaire sur l'évènement. Les participants ont insisté sur l'importance de l'attachement à l'identité nationale et à l'histoire de l'Algérie pour préserver la mémoire nationale notamment dans le contexte des défis sans précédent induits par la conjoncture que traverse l'Algérie.