« La révolution algérienne est un emblème que les nouvelles générations doivent adopter pour rendre hommage aux sacrifices faits par nos pères et nos mères afin de mener à bien leur mission », a déclaré le directeur du musée du Moudjahid, Mustapha Bitam, en marge d'une conférence organisée par le musée national à l'occasion de la journée du chahid. Le responsable a mis l'accent sur l'importance de transmettre la mémoire des moudjahidine et des moudjahidate aux générations futures. « Cette occasion est une opportunité pour renouer avec ses valeurs et impliquer les jeunes dans la préservation de cette mémoire afin de les préparer à relever les défis avec autant de détermination », a-t-il estimé. Evoquant le parcours glorieux des martyrs de la guerre de libération, tels que Mourad Didouche, Larbi Tebessi, Larbi Ben M'hidi et Hassiba Ben Bouali, il a souligné que « nous devons renouer avec le serment fait aux chouhada dont le sang a irrigué la terre de notre patrie », a-t-il insisté. L'historien Amer Rekhila a observé que cette commémoration « est une occasion de faire l'éloge des héros qui ont participé à la libération du pays ». Il a par la suite expliqué comment depuis 1989, la journée du chahid a été fixée au 18 février en référence à la date de création de l'Organisation spéciale (OS), qui a été le prélude à la lutte armée. Zhor Ounissi, moudjahida et écrivaine, a estimé pour sa part que l'écriture de l'histoire de la révolution algérienne avec « ses vérités et ses épopées », doit se faire par le biais de l'école algérienne et non par les Français et leur parti pris. Elle a également appelé les jeunes Algériens à s'informer sur l'histoire de la révolution nationale « riche en hauts faits et en sacrifices ». Ali Boudjouhène, premier commandant des Scouts algériens musulmans (SMA), moudjahid, ayant été emprisonné et torturé à plusieurs reprises, a fait le serment de transmettre ce qui doit l'être aux nouvelles générations. « La mémoire se doit d'être préservée. En tant qu'ancien combattant, je me vois dans l'obligation de passer le flambeau à la nouvelle génération. C'est à elle d'en préserver la flamme », a-t-il relevé.